6 avril 2020
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Typhaine Haziza, « Alimentation et identité(s) : de l’Antiquité à l’étude du fait alimentaire contemporain, un rapprochement heuristique », Kentron, ID : 10.4000/kentron.3219
La question de l’alimentation est au centre de nombreux enjeux actuels (politiques, écologiques, nutritionnels et de santé, religieux, etc.). Si l’alimentation peut aujourd’hui être vue comme un défi, elle est aussi un thème à la mode, aussi bien chez le grand public que chez les scientifiques de diverses disciplines, en particulier des historiens qui se sont saisis plus largement de la thématique du fait alimentaire, en soulignant son importance dans l’étude d’une société, qu’elle soit ancienne ou actuelle. En effet, l’alimentation n’est pas seulement un acte de simple nutrition, mais elle joue un rôle essentiel en termes de construction de l’identité, tant individuelle que collective. La thématique de l’identité a également connu une grande vogue ces dernières décennies. Bien que de plus en plus contestée, l’identité peut apparaître comme une notion transversale d’une approche interdisciplinaire de l’alimentation, en particulier entre l’histoire, la sociologie et l’anthropologie. Ces deux dernières disciplines peuvent en effet apporter aux historiens des outils conceptuels innovants. Cet article introductif au dossier thématique de ce numéro de Kentron se propose donc de brosser un bref tableau historiographique de ces deux questions, tant dans le champ des études historiques – en insistant particulièrement sur l’étude du fait alimentaire antique et alto-médiéval – que dans ceux de la sociologie et de l’anthropologie, tout en essayant de montrer l’intérêt d’un croisement, encore timide, en France, dans les études antiques et du haut Moyen Âge, entre ces différentes disciplines.