9 décembre 2015
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Michaël Oustinoff, « Les Lolita de Vladimir Nabokov : traductions ou adaptations ? », Palimpsestes, ID : 10.4000/palimpsestes.1597
Pour Maurice Couturier, auteur en 2001 d’une nouvelle traduction française de Lolita, la traduction précédente, celle d’Éric Kahane (1957), relève davantage de l’adaptation que de la traduction. Néanmoins, dans la postface à son auto-traduction en russe de Lolita (1967), Vladimir Nabokov signale que de toutes les traductions existantes, il ne répond que de la traduction française, celle de Kahane, qu’il aurait supervisée dans le détail. Pourquoi dès lors reprocher à la traduction de Kahane, bénéficiant de l’approbation auctoriale, de recourir à l’adaptation, ce que Nabokov s’est permis de faire en russe ? Avant d’opposer les traductions entre elles, on peut au contraire estimer qu’elles se renvoient les unes aux autres comme dans un jeu de miroirs nabokovien, celui de l’intertextualité des versions successives de l’œuvre.