6 juillet 2017
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Liliane Rodriguez, « Un instrument du traducteur : le bilinguisme. Mais quel bilinguisme ? », Palimpsestes, ID : 10.4000/palimpsestes.733
Les compétences et les performances des locuteurs bilingues varient qualitativement et quantitativement selon le type de bilinguisme. En tenant compte des recherches portant sur la cognition, la représentation mentale et la mémoire des bilingues, nous définissons comme différentiel, différé et actif letype de bilinguisme qui s'avère le plus efficace en traduction littéraire. Différentiel (séparation des contextes énonciatifs de chaque langue) et différé (apprentissage de la première langue antérieur à celui de la seconde), ce bilinguisme ne porte pas à l'interférence. Actif de surcroît (encodage de la deuxième langue au contact du référent, imitant celui de la première), il permet un repérage précis et rapide des perceptions sociolinguistiques (registres, écarts, néologismes) et des indices sociolinguistiques (discours socio- et géolinguistique) du texte source. L'analyse d'extraits littéraires et de leurs traductions montre comment ces trois caractéristiques modifient, par leur présence ou leur absence, les visées de précision et de vitesse du traducteur — précision et rapidité d'emploi étant justement les qualités idéales de tout instrument.