10 janvier 2012
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Catherine Gravet, « Les historiens des lettres belges sont-ils aveugles au genre ? », Questions de communication, ID : 10.4000/questionsdecommunication.559
Si l’on s’accorde généralement pour faire débuter l’histoire des lettres belges de langue française avec la naissance de la Belgique (1830), la place qui est réservée aux femmes, en particulier aux romancières, est bien mince et les préjugés à leur égard sont inhibiteurs. La création d’une Académie, a priori progressiste (1920), la participation de femmes à l’élaboration de cette histoire, les bonnes volontés, rien n’y change. Il faut attendre 1980 pour que la critique commence à se débarrasser des handicaps qui pesaient sur les lettres, belges d’abord, féminines ensuite. Les auteures issues de l’immigration ont une place inattendue dans le corpus, mais les chercheurs devraient peut-être fournir une nouvelle échelle de valeurs pour évaluer le littéraire à l’aune de la féminisation, de la mondialisation et des nouvelles technologies.