Vers la déconstruction d’un apprentissage idéologique : Des "représentations-obstacles" dans l’enseignement des langues en France

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19 septembre 2017

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Gilles Forlot, « Vers la déconstruction d’un apprentissage idéologique : Des "représentations-obstacles" dans l’enseignement des langues en France », Recherches en didactique des langues et des cultures, ID : 10.4000/rdlc.2063


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Cet article s’appuie sur une recherche de terrain en cours dans les IUFM du Nord-Pas de Calais et de Picardie auprès d’environ 300 étudiants au professorat des écoles et professeurs des écoles stagiaires. En combinant une dimension quantitative de nature statistique (par questionnaires) et une approche qualitative d’analyse de discours sollicités, nous exposerons les premières conclusions de l’étude et explorerons les multiples décalages existant entre les objectifs institutionnels dans le domaine des LVE en France et les représentations sociolinguistiques des personnels chargés de les enseigner dans le primaire. On y exposera notamment les difficultés – ou parfois les réticences – ressenties par les professeurs des écoles débutants à adhérer à une démarche plurilingue de l’enseignement des LVE qui rompt avec une approche "classique", c’est-à-dire souvent lexicaliste et grammaticale de l’enseignement. On constate qu’en dépit d’une progressive ouverture aux langues et à la diversité, les positionnements des futurs enseignants du primaire reflètent encore une idéologie monolingue et des postures à tendance "schizolingue", acquise dès l’enfance et tout au long de la scolarité et reposant en grande partie sur des représentations des langues que l’on pourrait qualifier d’"hyper-normatives" et génératrice d’insécurité linguistique. On s’interrogera pour finir sur le rôle de la formation des enseignants dans la construction, la reproduction – et éventuellement la déconstruction – de ces représentations.

This article is based on research carried out in several teaching colleges of Northern France and Picardy, where approximately 300 students and teacher trainees were given questionnaires aimed at identifying their sociolinguistic construals. Combining quantitative and qualitative data, the article presents our initial conclusions and explores the various discrepancies between the official objectives of the French educational authorities regarding language teaching and the sociolinguistic stereotypes of those in charge of teaching languages in primary school. We will show the difficulties and sometimes the reluctance of teachers to adhere to the current multilingual orientations for language teaching in France because these orientations challenge the classical approach they themselves went through in their own learning of foreign languages (e.g. vocabulary and grammar based memorisation, drills, etc.). As these sociolinguistic attitudes contribute to linguistic insecurity and the maintenance of monolingual and at times “schizolingual” ideologies in France, we will try to illustrate how teacher training can be helpful in the construction (or the deconstruction) of such construals.

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