Les permissionnaires du front face aux cheminots pendant la Première Guerre mondiale

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20 décembre 2011

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Emmanuelle Cronier, « Les permissionnaires du front face aux cheminots pendant la Première Guerre mondiale », Revue d’histoire des chemins de fer, ID : 10.4000/rhcf.101


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Résumé Fr En

Le milieu ferroviaire constitue à la fois un instrument et une étape entre le front et l’arrière, la mort et la vie pour les permissionnaires du front qui obtiennent à partir de juillet 1915 quelques jours de congé. Cet article examine comment les combattants voient les cheminots à la faveur de leur brève rencontre comme permissionnaires, sachant que ceux-ci sont pour eux responsables du transport mais aussi de ses mauvaises conditions et que, pour la plupart mobilisés à leur poste, ils sont éloignés du risque des combats. Rares dans les revues, chansons (à l’exception de la « chanson du chef de gare »), mémoires ou journaux de guerre, les cheminots sont au contraire très présents dans la presse du front, où ce sont plus les contraintes qu’ils font peser sur les permissionnaires dans le contrôle et la régulation de leur transport qui sont évoquées que leurs compétences techniques. L’attitude des permissionnaires à l’égard du personnel ferroviaire est marquée par un regard critique qui va jusqu’au renversement symbolique et ritualisé de l’ordre et de la discipline, permettant l’affirmation des combattants et allant jusqu’à la violence dès que le transport entre en crise à la fin de l’année 1916. Enfin, les critiques portant sur les défaillances logistiques font naître ce qui s’apparente à un discours politique sur le service public dû par l’État aux combattants-citoyens.

The railway environment was both a tool and an interim stage between the front and the rear guard, between life and death for the military personnel at the front on passes who were given a few days leave after July 1915. This article examines the combatants’ perception of railwaymen while on leave from the front, recognizing the soldiers’ awareness that these workers, who were by and large mobilised on the job and far from the dangers of combat, were responsible not only for their transport but also for its sub-standard conditions. Rarely appearing in musical revues, songs (with the exception of “the station master’s song”), memoirs, or wartime journals, railwaymen are very present in the press that originated at the front, by these workers on controlling and regulating the transport of soldiers on leave are mentioned more often than their technical abilities. The soldiers’ attitude toward railway personnel is characterized by a critical stance that symbolically and ritualistically reverses their sense of order and discipline, allowing combatants to affirm their own worth but also leading to violence during the transport crisis that began late in 1916 and continued until the end of the war. Finally, the criticism of logistical breakdowns leads to what resembles a political discourse on the responsibility of the State to provide public service to its citizen-combatants. Résumé traduit du français par Kenneth Berri

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