Le défi de l’attractivité et le problème de l’attrition des enseignants dans quatre pays francophones

Résumé Fr En Es

De nombreuses recherches montrent que le défi de l’attractivité de l’enseignement serait lié aux causes du décrochage professionnel, parmi lesquelles figurent la pénibilité des conditions de travail, le manque de reconnaissance sociale et un salaire qui ne correspond pas à l’investissement en temps et en efforts que réclame une formation initiale de plus en plus exigeante. Des facteurs culturels peuvent-ils également expliquer la tendance à l’attrition ? Un travail de plus en plus évalué et transformé au nom de l’efficacité correspond-il toujours aux valeurs et aux finalités dont se réclament les enseignants ? Un travail qui échappe au contrôle de ceux qui le réalisent entraîne-t-il une déprofessionnalisation ? L’article analyse l’attrition des enseignants dans quatre pays francophones : la France, la Suisse, la Belgique et le Québec.

A great deal of research shows that the challenge of making teaching more attractive is linked to the causes of people dropping out of the profession, which include arduous working conditions, a lack of social recognition and a salary that does not match the time and effort invested in initial training that is more and more demanding. Could cultural factors also explain the trend towards attrition? Are teachers’ values and aims still compatible with the increasing evaluation and transformation of their role in the name of efficiency? Does work that is beyond the control of those who perform it entail a loss of professionalisation? This article analyses teacher attrition in four French-speaking countries: France, Switzerland, Belgium and Quebec.

Numerosas son las investigaciones que demuestran que el reto del atractivo de la profesión docente estaría vinculado con las causas del abandono profesional, entre las cuales figuran el carácter penoso de las condiciones de trabajo, la falta de reconocimiento social y un sueldo que no corresponde con la inversión en tiempo y en esfuerzos que exige una formación inicial cada vez más exigente. ¿Pueden también unos factores culturales explicar la tendencia al abandono? ¿Corresponde siempre un trabajo cada vez más evaluado y transformado en nombre de la eficacia a los valores y a las finalidades de las que se reclaman los docentes? ¿Conduce a una deprofesionalización un trabajo que escapa al control de los que lo realizan? El artículo analiza el abandono de los docentes en cuatro países francófonos: Francia, Suiza, Bélgica y Quebec.