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4 octobre 2012
- doi: 10.4000/ries.2429
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Anne Barrère et al., « Le métier de chef d'établissement », Revue internationale d'éducation de Sèvres, ID : 10.4000/ries.2429
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Résumé
Dans la plupart des pays, la conviction est désormais acquise que c'est de la base et non du sommet que l'École peut se réformer et progresser. Beaucoup ont choisi de confier plus de responsabilités au niveau local et d'accorder une autonomie grandissante aux établissements scolaires. Les modes et les fonctions de direction sont devenus des priorités dans les programmes d'action gouvernementaux. On assiste à un foisonnement d'études internationales et de travaux de recherche sur ce sujet. Cependant, si des modèles de direction efficaces émergent de l'analyse des pratiques professionnelles, on a du mal à saisir la réalité diverse et mouvante du métier de chef d'établissement aujourd'hui. La Revue internationale d'éducation de Sèvres a donc choisi de donner la parole à des acteurs situés à différents niveaux du système éducatif, des chercheurs, des praticiens, des responsables institutionnels, tous experts reconnus du sujet dans des pays de traditions scolaires et de cultures différentes. Sans tabous, ils cernent les réalités et les questionnements d'une profession encore largement en construction, en confrontant le métier prescrit et le métier réel tel qu'il apparait dans les témoignages et les pratiques. S'agit-il d'un vrai métier ou d'une simple fonction ? Parle-t-on d'un ou de plusieurs métiers? Directeur, principal, rektor, personnel de direction, derrière la diversité des titres et la variété des contextes, peut-on dégager une même identité professionnelle ? Partout, la direction des établissements scolaires se révèle une question complexe, d'une réelle importance stratégique, car il s'agit de répondre à la multiplication de nouvelles exigences. Tous les auteurs soulignent que les transformations, en cours ou à venir, ne peuvent prendre sens qu'en référence à un système explicite de valeurs morales et éthiques. Sans ce dernier, il serait illusoire de faire reposer la réussite de l'École sur les seules épaules des chefs d'établissement, quelle que soit par ailleurs la force de leur engagement et de leurs convictions. Most countries now firmly believe that a bottom-up rather than top-down approach is called for if schools are to be reformed and move forward. Many have decided to give more responsibility to local authorities and more independence to schools. The methods and roles of leadership have become priorities in governmental action plans and a multitude of international studies and research projects are being conducted on the subject. For all that, although effective leadership models are emerging from the analysis of professional practices, the diverse and changing reality of a school head's profession today is still difficult to grasp fully. The Revue internationale d'éducation de Sèvres has therefore decided to let stakeholders working at different levels of the education system have their say: researchers, practitioners and school managers, all of whom are recognised experts on the subject in countries with different cultures and school traditions. They describe the realities and questions of a profession that is still finding its feet with no taboos, by comparing its job description on paper with what it actually looks like in practice and from personal experience. Is it a profession in its own right or merely a position? One profession or several? Head teacher, principal, rektor, senior staff … is it possible to pick out a single professional identity from among the diversity of titles and contexts? How schools are managed is a complex question of genuine strategic importance in all countries, as it has to do with meeting the growing number of new requirements. All of the authors stress that the current or future transformations will only mean something in relation to an explicit system of moral and ethical values. Without this, it would be illusive to hold school heads solely responsible for the success of schools – no matter how strong their commitment and convictions. Case studies: Germany, Chile, United States, France, Portugal, Slovenia, Sweden. En la mayoría de los países, ya se ha instalado la convicción según la cual la Escuela puede reformarse y progresar desde la base y no desde la cúpula. Entre ellos, muchos han optado por confiar más responsabilidades al nivel local y otorgar una autonomía creciente a los establecimientos escolares. Las funciones y los modos directivos se han convertido en prioridades para los programas gubernamentales de acción educativa. De modo paralelo, asistimos a una proliferación de estudios internacionales y de investigaciones sobre este particular. Sin embargo, si se destacan del análisis de las prácticas profesionales unos modelos directivos, resulta más difícil entender la realidad diversa y cambiante del oficio de jefe de establecimiento tal y como existe hoy en día. La Revue internationale d'éducation de Sèvres ha querido, por lo tanto, dar la palabra a unos actores situados en diferentes niveles del sistema educativo —investigadores, profesionales y responsables institucionales— todos ellos expertos reconocidos del tema en países de tradiciones escolares y de culturas distintas. Sin tabús, identifican y analizan las realidades y los cuestionamientos de una profesión aún en vía de construcción, cotejando el oficio prescrito y el oficio real tal y como se dibuja en los testimonios y en las prácticas. ¿Se trata de un verdadero oficio o de una simple función? ¿Hablamos de uno o de varios oficios? Director, principal, rektor, personal directivo —detrás de la diversidad de los títulos y de la variedad de los contextos, ¿podemos destacar una misma identidad profesional? En todas partes, la dirección de los establecimientos escolares se impone como una tema complejo, de una real importancia estratégica a la hora de responder a la multiplicación de exigencias nuevas. Todos los autores subrayan que las transformaciones —en marcha o por venir— no pueden cobrar sentido sino en referencia a un sistema explícito de valores morales y éticos. Sin este último, sería ilusorio encargarles a los solos jefes de establecimiento el éxito de la Escuela, sea cual sea la fuerza de su compromiso y de sus convicciones. Estudios de casos: Alemania, Chile, Estados Unidos, Francia, Portugal, Eslovenia, Suecia.