14 avril 2019
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Ewan Fernie, « Modernity Unbound: Birmingham, Shakespeare, and the French Revolutions », Actes des congrès de la Société française Shakespeare, ID : 10.4000/shakespeare.4558
C’est au visionnaire George Dawson (1821-71) que l’on doit la création de la Birmingham Shakespeare Memorial Library, ouverte à tou.te.s, sans distinction de classe ou de croyance. Le présent article explore les liens qu’il fit entre Shakespeare et les révolutions en France. En 1848, Dawson monta aux côtés d’Emerson sur les barricades parisiennes. Il rencontra aussi Thomas Carlyle. La vision que Dawson avait du potentiel révolutionnaire de Shakespeare s’inspirait, tout en étant différente, des théories que ces penseurs mieux connus avaient développées à propos du Barde. Pour Dawson, ce que Keats nommait la « capacité négative » est en réalité une capacité positive dotée d’une plus grande puissance, celle de faire corps avec et de réaliser non pas un seul mais un nombre infini de personnages. C’est ce qui inspira et nourrit le libéralisme ambitieux de « l’Évangile Civil » de Dawson, qui contribua à faire de Birmingham, à la fin du XIXe siècle, une ville moderne et progressiste, dont nous avons encore à apprendre aujourd’hui.