Musique et littérature

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21 juin 2013

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Sébastien Arfouilloux et al., « Musique et littérature », Textyles, ID : 10.4000/textyles.447


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Au cours de l’histoire des lettres belges (et, plus largement, européennes), la musique a parfois été promue au rang de modèle et parée de vertus diverses. Ce dossier explore trois moments particulièrement féconds de l’histoire croisée de la musique et de la littérature. Moments qui peuvent être résumés par trois notions clés, qui sont autant de fonctions accordées à la musique : la suggestion, qui caractérise la période symboliste ; le bouleversement, privilégié par les surréalistes ; et l’interprétation, mise en exergue par nos contemporains. Durant la période symboliste, de nombreuses adaptations, sous forme musicale (opéra ou chanson), des œuvres littéraires belges les plus représentatives de l’époque sont produites. Cet essor témoigne de la qualité musicale de ces œuvres et de la place que les symbolistes accordèrent à la musique dans leur réflexion comme dans leurs créations : ne virent-ils pas en elle l’alternative idéale au langage verbal, décevant car incapable de suggérer ce qui ne peut se dire, mieux : un défi et une question posés à la littérature ? Après les symbolistes, les surréalistes bruxellois, autour de Nougé et Souris, ont également conféré à la musique une fonction de premier ordre, se distinguant ainsi de leurs homologues parisiens. Avec eux, la musique se voit dotée d’une valeur performative et elle reçoit pour mission, non pas de dire, ni de suggérer, mais bien de faire, d’agir, de bouleverser, à l’instar des fameux objets bouleversants de Nougé. Sans qu’on puisse parler d’une tentation musicale partagée, comme ce fut le cas au sein des mouvements symboliste et surréaliste, la musique demeure une référence majeure aux yeux de nombre d’écrivains contemporains : désormais, la musique joue moins contre le texte qu’avec lui ; elle reçoit pour mission de l’interpréter, d’en révéler les facettes cachées, d’induire des significations inattendues, voire de guider le lecteur ou le spectateur dans le dédale des strates narratives.

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