Dérivation lexicale et dérive terminologique

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1994

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Meta : Journal des traducteurs ; vol. 39 no. 4 (1994)

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Pierre Lerat, « Dérivation lexicale et dérive terminologique », Meta: Journal des traducteurs / Meta: Translators’ Journal, ID : 10.7202/003472ar


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La dérivation lexicale n'est pas une opération sémantiquement neutre, du moins dans les vocabulaires techniques, où le « sens linguistique » a souvent peu de rapport avec le « sens terminologique ». La « dérive terminologique » est un effet de la dénomination : elle est un reflet des connaissances non linguistiques, ce qui empêche le mot technique d'être seulement interprétable comme une pure transformation formelle d'un autre mot. L'exemple du verbe passer illustre l'absence de prédictibilité de la forme et du sens des dérivés. On peut imaginer une lexicographie terminologique multidomaine si l'on analyse d'un côté les termes en tant que mots, de l'autre en tant que dénominations de connaissances. Une organisation modulaire des bases de données lexicales le permet. Un essai va être tenté en explicitant les propriétés formelles et les « connectabilités » conceptuelles dans le domaine des contrats. Une utilité des bases de données de cette sorte est de rendre possibles des équivalences conditionnelles pour la traduction : si puce a telle et telle propriété, ou même l'une seulement, alors il faut en anglais chip . On voit aussi que ce travail d'explicitation, suffisant pour la traduction humaine, est le préalable logique à toute automatisation. L'existence de contrôleurs terminologiques est aussi l'une des aides les plus utiles pour la rédaction technique.

Lexical derivation is not a neutral operation from a semantic point of view, at least in technical vocabulary where "linguistic meaning" has often little to do with "terminological" meaning. The so-called "dérive terminologique" is an effect of the operation of naming: it reflects non-linguistic knowledge, which prevents the technical word from being interpretable only in terms of pure transformation of another word. The example of the verb passer shows a lack of predictibility of both the form and the meaning of the derivatives. A multifield terminological lexicography can easily be contemplated if terms are analysed on one hand as words, on the other hand as names of knowledge units. A modular organization of lexical databases allows this. This will be tested by explaining the formal properties and the conceptual "connectabilities" in the field of legal contracts. One use of such data bases is to allow conditional equivalences for translation work: if puce has such or such a property or even only one, then chip is required in English. It is also patently obvious that this explaining work, sufficient for human translation, is a logical precondition for all automation. The existence of terminological checking tools is most useful for technical writing.

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