2007
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Théologiques ; vol. 15 no. 2 (2007)
Tous droits réservés © Faculté de théologie et de sciences des religions, Université de Montréal, 2007
Francine Kaufmann, « Traditions et principes de la traduction biblique dans l’Antiquité juive », Théologiques, ID : 10.7202/017771ar
Un préjugé répandu voudrait qu’un tabou juif interdise de traduire la Bible ou n’autorise qu’une traduction servile, littérale. Cette étude s’appuie sur la littérature rabbinique (Talmud, Midrach, exégèse) pour montrer qu’une traduction orale à usage interne a été prescrite dès l’Antiquité, quand la majorité des Juifs ont perdu l’usage de l’hébreu. Sa fonction était d’accompagner — non de remplacer — l’original hébraïque, dans la lecture synagogale et dans l’étude. Elle a été mise plus tard par écrit puis imprimée en regard de l’original. La traduction qui s’enracine dans la tradition exégétique juive est légitime puisqu’elle contribue à clarifier et expliquer et le sens de la Bible hébraïque.