Faire les courses, préparer les repas et prendre en charge son conjoint. Postures de femmes retraitées face à la fermeture des commerces alimentaires de proximité

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2017

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Lien social et Politiques ; no. 79 (2017)

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Philippe Cardon, « Faire les courses, préparer les repas et prendre en charge son conjoint. Postures de femmes retraitées face à la fermeture des commerces alimentaires de proximité », Lien social et Politiques, ID : 10.7202/1041740ar


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Les courses alimentaires occupent une place centrale dans la vie quotidienne des personnes âgées, cette activité constituant le premier motif de sortie de celles vivant en centre-ville. La majorité de ces dernières vivent au quotidien dans un périmètre inférieur à 500 mètres. Ce périmètre ne cesse du reste de se rétrécir avec l’avancée en âge. Cela renforce le fait que la proximité de commerces et de services joue un rôle puissant d’intégration. Surtout, la proximité et la diversité des commerces alimentaires garantissent diversité et fraîcheur de l’alimentation des ménages de retraités. Partant, l’article étudie, à partir de deux monographies de couples de retraités, vivant dans un quartier périphérique d’une ville moyenne, l’impact de la disparition des commerces de proximité sur leur alimentation et leur mode de vie dans le contexte particulier de la prise en charge des maris atteints de maladies graves par leur conjointe. Entre la prise en charge de leur conjoint, la gestion des différentes activités domestiques et les contraintes liées à la disparition des commerces, les femmes rencontrées tentent de concilier identité pour soi et identité conjugale. Deux postures de contournement de la disparition des commerces de proximité émergent dès lors, chacune influençant différemment l’alimentation des ménages. La manière de faire face à la fermeture des magasins apparaît liée au style de vie et au milieu social du ménage, et s’exprime dans la façon dont les conjointes négocient identité pour soi et identité conjugale.

Food shopping occupies a central role in elderly everyday life. For elderly people living in city centres, it is the main motive for leaving the house. Most of them go about their daily lives within a perimeter of less and 500 metres; and this perimeter keeps narrowing as they advance in age. This shows how proximity of food shops can play a powerful role in their integration—and how the diversity of food shopping options in their vicinity guarantees more food diversity and freshness for retired people’s households. This article studies, from the monograph of two retired couples living in a mid-sized suburb, the impact of the rarefaction of food shops on food quality and lifestyle, particularly in the context of spouses having to care for husbands affected by serious illness. Between caring for their spouses, managing the domestic activities, and coping with the disappearance of food shops, women are trying to reconcile their personal and conjugal identities. Two postures of bypassing of the disappearance of food shops emerge, each modifying differently food households. The way one reacts the closing of shops is bound to the lifestyle and social background of the household, and it shows in the way spouses negotiate their personal and conjugal identities.

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