Les figures multiples de l’hétérophonie dans la musique de Zad Moultaka

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2017

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Circuit : Musiques contemporaines ; vol. 27 no. 3 (2017)

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Anis Fariji, « Les figures multiples de l’hétérophonie dans la musique de Zad Moultaka », Circuit: Musiques contemporaines, ID : 10.7202/1042836ar


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Zad Moultaka, compositeur franco-libanais, réinvestit le matériau musical de sa culture d’origine – proche-orientale – à partir de l’univers de la musique contemporaine. Un tel rapport distancié participe à renouveler la perception même de l’héritage traditionnel, de sorte que certaines qualités propres, qui ont dû être peu considérées dans leur milieu culturel d’origine, apparaissent porteuses de potentiel esthétique d’une certaine acuité. Tel semble être le cas de l’hétérophonie. En cela, la démarche de Moultaka paraît homologue de celle de José Evangelista qui, par un regard distancié également, emprunte le procédé hétérophonique et le principe de la ligne monodique qu’il suppose, à partir de certaines traditions asiatiques. C’est certainement en sa qualité de texture « flottante », ayant valeur de mimésis plutôt que d’une rationalité stricte, que ce procédé éminemment oral se trouve ainsi intégré dans la musique des deux compositeurs. Aussi, chez Moultaka, l’hétérophonie ne vaut-elle plus tant en soi qu’elle n’advient à travers différentes configurations. En étant transposée, mise en relation avec d’autres procédés d’écriture, la technique traditionnelle orale laisse dès lors émerger une diversité de valeurs esthétiques intrinsèques.

The Franco-Lebanese musician Zad Moultaka reframes the musical material of his native Near East culture within the universe of contemporary music. This distanced relationship serves to renew the very perception of cultural heritage, so that certain innate qualities that went unremarked in their original cultural milieu now appear loaded with aesthetic potential when seen from this new angle. In particular, this is the case with heterophony. In this regard, Moultaka’s approach seems homologous with that of José Evangelista who, from an equally removed viewpoint, borrowed the heterophonic process and the principle of monodic line from certain Asian traditions. Certainly a “floating” textural quality, which has mimetic rather than strictly rational value and is primarily an oral phenomenon, can be found in the music of both composers. And in Moultaka’s case, heterophony is not as important in isolation as what it yields in combination: In conjunction with other writing techniques, the oral tradition gives rise to a diversity of intrinsic aesthetic values.

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