D’une culture à l’autre. Le défi de traduire les marqueurs régionaux

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2016

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TTR : Traduction, terminologie, rédaction ; vol. 29 no. 1 (2016)

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Stephanie Schwerter, « D’une culture à l’autre. Le défi de traduire les marqueurs régionaux », TTR: Traduction, terminologie, rédaction, ID : 10.7202/1050710ar


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Cet article se veut une réflexion sur les difficultés de traduction de discours issus d’une situation politique particulière. Celles-ci seront analysées à la lumière de la Théorie interprétative de Danica Seleskovich et Marianne Lederer et des concepts de naturalisation et d’exotisation de Lawrence Venuti. De façon plus précise, nous examinerons des extraits de traductions de deux romans nord-irlandais, Eureka Street de Robert McLiam Wilson (1996) et Divorcing Jack de Colin Bateman (1995). Ces romans font partie des « Troubles novels » (Kennedy-Andrews, 2003) ; ils prennent en effet comme arrière-plan le conflit de l’Irlande du Nord. De plus, chacun contient des mots et expressions qui renvoient à des concepts culturellement marqués liés aux tensions entre protestants et catholiques. Les traducteurs francophones, germanophones et hispanophone dont nous avons analysé les traductions ont ainsi été appelés à transposer des concepts politiques et visions du monde propres au contexte nord-irlandais dans un environnement culturel où ces concepts et visions n’ont pas de signification évidente. Il s’agit là d’une tâche qu’on peut imaginer d’autant plus difficile pour des traducteurs provenant d’un contexte culturel qui n’a pas été marqué par des situations de conflit. Nous nous proposons de démontrer comment une connaissance insuffisante de la situation locale peut donner lieu à des traductions erronées.

This article explores the difficulty of translating local expressions and value systems generated by a war-torn society. As a case in point, we shall focus on two Northern Irish novels and their German, Spanish and French translations. Robert McLiam Wilson’s Eureka Street (1996) and Colin Bateman’s Divorcing Jack (1995) belong to the so-called “Troubles novels” (Kennedy-Andrews, 2003), that is Northern Irish prose dealing with the consequences of political violence. Working with Northern Irish literature, the translator is confronted with the difficulty of transposing specific perceptions and world views into a different cultural environment, very often an environment in which many Northern Irish concepts do not mean anything at all. This task becomes particularly challenging if the members of the target culture did not experience long periods of political turmoil. Our argument shall be based on Lawrence Venuti’s concept of foreignisation and domestication, as well as on Marianne Lederer’s and Danica Seleskovich’s Théorie interprétative. We attempt to demonstrate how insufficient knowledge of the local situation might lead to mistranslation.

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