2006
Ce document est lié à :
Éducation et francophonie ; vol. 34 no. 1 (2006)
Tous droits réservés © Association canadienne d’éducation de langue française, 2006
Branka Cattonar, « Convergence et diversité de l’identité professionnelle des enseignantes et des enseignants du secondaire en Communauté française de Belgique : Tensions entre le vrai travail et le sale boulot », Éducation et francophonie, ID : 10.7202/1079042ar
L’objet de cet article est de présenter quelques résultats d’une étude menée sur l’identité professionnelle des enseignantes et des enseignants du secondaire en Communauté française de Belgique. Celle-ci montre que l’identité enseignante est à la fois une construction collective, contextuelle et singulière. L’ensemble des enseignantes et des enseignants paraissent partager un vécu et une conception du métier qui sont en partie communs. En même temps, la manière de vivre et de concevoir le métier varie fortement selon les écoles et l’identité professionnelle semble se construire avant tout à partir des contingences liées aux élèves. Cette construction se fait cependant aussi à partir de l’histoire propre à chaque enseignante ou enseignant, des motivations personnelles et du mode individuel d’adaptation aux conditions de la pratique. En particulier, l’étude met en évidence que l’identité professionnelle des enseignantes et des enseignants est fortement structurée par une tension entre leur conception idéale du « vrai travail » et celle du « sale boulot » qu’ils sont parfois contraints d’exercer, surtout dans les établissements plus difficiles. Cette tension se comprend à la fois par rapport aux histoires personnelles et aux conditions spécifiques de travail, tout en prenant sens par rapport à un contexte éducatif et institutionnel plus large.