2017
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Pascale Elbaz, « Comment traduire les termes d'origine physiologique dans les jugements d'appréciation de la calligraphie chinoise ? », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.03e590...
« La traduction met en contact des langues et des cultures différentes et prend en charge les rapports difficiles et compliqués entre elles ; elle transmet le savoir, transmet les sens et la viscéralité des langues. » Cette définition est d'autant plus vraie quand la langue utilise le langage du corps humain pour dire autre chose que le corps ou plutôt qu'elle considère cette « autre chose », en l'occurrence, un rouleau calligraphié, comme un corps. Le rôle central du corps dans l'expérience humaine, du corps percevant et agissant, se reporte dans le langage, le discours sur le monde. L'usage des termes empruntés au corps humain et utilisés dans un sens second a suscité de nombreuses recherches. Selon Lakoff et Johnson, derrière chaque usage métaphorique se dessine une cartographie mentale, c'est-à-dire que les lois régissant un domaine source se transposent dans le domaine second. En ce qui nous concerne ici, nous essaierons de montrer que l'usage figuré des termes physiologiques s'organise selon le schéma suivant: « Le rouleau calligraphié est perçu comme un corps humain vivant » et nous essaierons de rendre ce schéma manifeste dans notre traduction.