L’activité clandestine chez les aides-soignants : quelle reprise en formation ?

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2021

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Gregory Muñoz et al., « L’activité clandestine chez les aides-soignants : quelle reprise en formation ? », Travail et Apprentissages, ID : 10670/1.18gkzz


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Face à la productivité exacerbée (Rosa, 2014) des organisations «paradoxantes » (De Gaulejac, 2011), les conflits cognitifs de buts (Rabardel, 2005 ; Pastré, 2011) chez les aides-soignant(e)s (AS) changent de régime (Parage & Munoz, 2017), passant d’une logique du « et » (care et cure) à une logique du « ou » ; ce qui oblige les professionnels à trancher, portant ainsi atteinte à leur éthique professionnelle, et versant dans le conflit de valeurs (Parage & Munoz, 2013 ; Jaeger, 2009). Par le recours à des instructions au sosie (Clot, 2001 ; Miossec, 2017), pour accéder à une part de leur activité, nos premiers résultats positionnent les AS entre résignation, apparentée parfois à un retrait, et résistance, présentant un engagement collectif ou individuel. Une activité clandestine (Dejours, 2003) leur permet de ne pas subir les situations de conflit et de reprendre la main sur leur travail, y compris parfois envers et contre le collectif. Comment cette analyse questionne-t-elle la formation ? Comment les formateurs d’AS se saisissent-ils de ces formes d’activités clandestines ?

We had put forward the hypothesis (Parage & Munoz, 2017) that in the face of the exacerbated productivity (Rosa, 2014) carried out in organizations from then on “paradoxical” (De Gaulejac, 2011), the cognitive conflicts of goals (Rabardel, 2005; Pastré, 2011) among the nurses' assistants (SA) would change regime. They would move from a logic of “and” (care and cure) to a logic of “or”, forcing professionals to make a decision. This undermines their professional ethics and contributes to the conflict of values (Parage & Munoz, 2013; Jaeger, 2009). Clandestine activity (Dejours, 2003) would allow professionals confronted with a situation of ethical conflict to avoid it and to regain control over their work, sometimes even against the collective. Through the use of instructions to the double (Clot, 2001), to access a part of their activity, our first results position the SAs surveyed, between resignation, sometimes akin to a withdrawal, and resistance, presenting a collective or individual commitment. How does this analysis question training? How do trainers in IFAS deal with these forms of clandestine activities? Even though trainers often come from the field, how do they grasp the dilemmas present in the testimonies of staff? Can we see these as forms of clandestine activity specific to their position as trainers?

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