Campus Numériques Francophones et changements pédagogiques dans les universités du Sud : quelles interactions ?

Résumé Fr

Le travail dont nous rendons compte ici est un projet de recherche soutenu par l’AUF (Agence Universitaire de la Francophonie) dans le cadre de l’appel à projet Res@tice 2. Il s’agit principalement d’inventorier les services qu’offrent les CNF de 5 pays francophones du Sud (Burkina Faso, Madagascar, Maroc, Sénégal et Vietnam) en articulation avec leur mission et leur environnement universitaire local et d’en identifier les bénéficiaires. Au-delà de l’ambition initiale d’accompagner l’introduction des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) et de promouvoir la langue française dans l’enseignement supérieur des pays où les CNF sont implantés, c’est l’offre réelle de service de chaque CNF et la nature des usagers qui nous intéressent, dans ce qu’ils ont de commun entre eux et de particulier localement. La démarche d’identification de ces services a reposé sur des visites sur site, qui ont permis d’interroger les personnels des CNF à différents niveaux de responsabilité et de distribuer des questionnaires à certains usagers. A ce jour, ce sont 26 entretiens semi-directifs qui ont pu être menés et 206 questionnaires qui ont été retournés. Ces différents matériaux sont en cours d’analyse et ce sont les résultats qu’ils vont livrer que nous présenterons en détail au cours de cette communication. La première tendance qui se dégage et qui a déjà été présentée ailleurs est que les CNF sont peu ou mal signalés ou fléchés sur leur lieu d’implantation, ce qui les rend parfois plus discret qu’il ne le faudrait. La seconde tendance sur laquelle nous nous attarderons plus longuement est que l’apparente baisse de fréquentation masque en réalité l’existence de deux types d’usagers : visibles et non visibles. C’est précisément les profils de ces usagers que nous cherchons à définir, en particulier dans leurs caractéristiques universitaires qui justifient qu’ils bénéficient de l’un ou l’autre des services mis en place par les CNF, lesquels services retentissent ensuite sur les transformations des universités elles-mêmes. Sans pouvoir prétendre que les usagers des CNF induisent des changements directs dans les filières qu’ils fréquentent, nous tenterons de prendre la mesure de cette interaction entre les CNF et le tissu universitaire de leur implantation. Le groupe CompUTICE (Compétences d’Utilisation des TICE) est constitué des membres suivants : Ahmed Aamili, Jacques Audran, Bernard Coulibaly, Bich Van Hoang, Jean-André Kabré, Cathia Papi, Elie Rafidinarivo et Mbaye Thiam.