The apical vowel in Jixi-Hui Chinese : phonology and phonetics La voyelle apicale en chinois Jixi-Hui : phonologie et phonétique En Fr

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23 octobre 2020

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Bowei Shao, « La voyelle apicale en chinois Jixi-Hui : phonologie et phonétique », HAL-SHS : linguistique, ID : 10670/1.2qr2a3


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Résumé En Fr

Chinese languages have a set of segments known as ‘apical vowels’ (舌尖元音 in Chinese). Their exact nature is still the source of an ongoing debate: Are they consonants or vowels? ‘Apical vowels’ have been analysed in previous studies as genuine vowels, fricative vowels, syllabic fricatives, or syllabic approximants. This dissertation is concerned with the apical vowel attested in Jixi-Hui Chinese. I examine this segment from phonetic and phonological perspectives and show that it is best defined as a voiced fricative consonant (transcribed /z̩/).Phonologically, this segment is a distinct phoneme from /i/. It is exclusively attested in syllable nucleus position where it constitutes a tone-bearing unit. It can appear not only after coronal sibilants /s ts tsh/, but also bilabials /p ph/ and nasals /m n/. Phonetically, the acoustic and articulatory characteristics of this segment are examined. The results show that /z̩/ contains in the majority of cases frication noise in its initial phase superposed on voicing, and a clearer formant structure appears towards its end. The harmonic-to-noise ratio and zero-crossing rate analyses confirm this significant presence of noise, clearly distinguishing this segment from vowels. The smoothing-spline ANOVA analyses of ultrasound data show that /z̩/ has a near-identical tongue shape to /s/ on both mid-sagittal and coronal planes despite some speaker-specific differences. This /s/-like tongue shape is constant in bilabial and alveolar consonantal contexts.The variability in the way /z̩/ is phonetically implemented is argued to be a consequence of two interacting constraints: a structural one related to the distinctive status of /z̩/ and the role it plays within syllable structure, and a physical one related to the incompatibility of voicing and frication. The study further argues for the necessity of recognizing syllabic fricatives in Jixi-Hui Chinese and probably also in other Chinese languages.

Les langues chinoises ont un ensemble de segments appelés « voyelles apicales » (舌尖元音 en chinois). Leur nature exacte est à l’origine d’un débat toujours en cours : S’agit-il de consonnes ou de voyelles ? Les « voyelles apicales » ont été analysées dans des études précédentes comme étant de véritables voyelles, des voyelles fricatives, des fricatives syllabiques, ou des approximantes syllabiques. Cette thèse porte sur la voyelle apicale attestée en chinois Jixi-Hui. J’examine ce segment d’un point de vue phonétique et phonologique et montre qu’il est mieux défini comme une consonne fricative voisée (transcrit /z̩/).Phonologiquement, ce segment est un phonème distinct de /i/. Il est exclusivement attesté en position de noyau de syllabe où il constitue une unité porteuse de ton. Il peut apparaître non seulement après les sibilantes coronales /s ts tsh/, mais aussi les bilabiales /p ph/ et les nasales /m n/. Phonétiquement, les caractéristiques acoustiques et articulatoires de ce segment sont examinées. Les résultats montrent que /z̩/ contient dans la majorité des cas un bruit de friction dans sa phase initiale, superposé sur du voisement, avec une structure formantique plus claire apparaissant vers la fin. Les analyses du rapport harmonique/bruit et du taux de passage par zéro confirment cette présence significative du bruit de friction, distinguant clairement ce segment des voyelles. Les généralisations en SS ANOVA des données ultrasoniques montrent que /z̩/ a une forme de langue presque identique à celle de /s/ sur les plans mi- sagittal et coronal, malgré quelques différences spécifiques à chaque locuteur. Cette forme de langue reste constante dans les contextes consonantiques bilabiales et alvéolaires.La variabilité dans la façon dont /z̩/ est phonétiquement implémentée est considérée comme étant la conséquence de deux contraintes en interaction : une contrainte structurelle liée au statut distinctif de /z̩/ et au rôle qu’il joue dans la structure syllabique, et une contrainte physique liée à l’incompatibilité entre le voisement et le bruit de friction. L’étude souligne également la nécessité de reconnaître les fricatives syllabiques en chinois Jixi-Hui, et probablement aussi dans d’autres langues chinoises.

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