Le numérique à grande échelle, à partir d'un point de vue didactique

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2018

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Isabelle Pierozak, « Le numérique à grande échelle, à partir d'un point de vue didactique », HAL-SHS : sciences de l'éducation, ID : 10670/1.35ogov


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Résumé Fr

Après le succès de l’internet, en son temps, puis, entre autres aspects, celui des tchats publics, précurseurs des réseaux sociaux (Pierozak, 2003), une logique d’ouverture mondialisée au plan éducatif, ne pouvait, dans ce secteur comme ailleurs, que prendre forme(s). Considérons en particulier la forme MOOC1, un phénomène relativement contingent, entre la fin des années 2000 et le début des années 2010, dont la modeste existence temporelle - mais ne devrait-on pas plutôt en signaler déjà la durabilité à l’échelle de l’obsolescence numérique ? est déjà intéressante de plusieurs manières, comme on le verra. A noter, en préalable, que là, comme ailleurs (si l’on pense à facebook, twitter, etc.), se retrouve prioritairement un regard souvent quantitativement orienté au plan de son fonctionnement social (sans exclusive cependant)2. Et c’est donc bien là un contraste a priori pertinent à interroger lorsque l’on problématise, via une recherche-intervention, la « construction qualitative d’un formatif distanciel ».Dans ce texte, il ne s’agit pas d’étoffer une partie de la littérature spécialisée en particulier en sciences de l’éducation / didactologie (des langues / FLE/S). Celle-ci consiste, par exemple, à envisager ce que les dispositifs peuvent avoir d’instrumentalement innovant, pour quels effets / intérêts sous l’angle de leur valeur ajoutée et des méthodologies mises en jeu, avant qu’ils ne soient remplacés par d’autres, différemment prometteurs. Il en a déjà été question au moment de l’engouement éditorial que les MOOC ont connu scientifiquement, il y a encore cinq ans en France notamment, avec l’ouverture de la plateforme France Université Numérique (désormais FUN). Il n’en demeure pas moins que l’activité éditoriale les concernant perdure, en se tournant vers des problématiques plus larges (par exemple Mangenot, 2017 ; Depover, Karsenti, Komis, 2017), tels que les non-spécialistes eux-mêmes ont pu en traiter initialement (par exemple Compagnon, 2012).Cela étant souligné, il s’agit surtout d’engager un point de vue « autrement didactique », lié à des réflexions de fond, non circonstancielles, même si elles sont ici plus particulièrement situées quant à cette forme du numérique de masse. A l’heure où l’université française en particulier connait des mutations sociales tendanciellement accentuées ces dernières années massification du public en licence, place et forme de la sélection en master, précarisation des étudiants avancés, rôle de l’hybridité des cours dans la gestion des flux étudiants et des coûts enseignants, stagnation et déficit d’attractivité des emplois du supérieur, etc. - comment ce type de numérique est-il appréhendé socialement, comment est-il pensé scientifiquement, et quels débats (re)permet-il ?Mon propos articulera donc essentiellement trois moments dans la réflexion, une fois resitué ce phénomène en particulier. Avec quels arrière-plans / orientations est-il fait état des MOOC, au plan social le plus large, et hors de toute approche scientifique particulière ? Quelles considérations (au sein des communautés) scientifiques ce phénomène suscite-t-il ? Quels débats, en-deçà et au-delà, sont possiblement (ré)ouverts à partir de là ?

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