De la voirie à la rue : riveraineté et attrition. Des stratégies d'inscription territoriale des mobilités périurbaines

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2006

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Antoine Brès, « De la voirie à la rue : riveraineté et attrition. Des stratégies d'inscription territoriale des mobilités périurbaines », Flux, ID : 10670/1.3gii9y


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L’approche conjointe du circuler et de l’habiter proposée ici s’appuie sur une prise en compte de la halte en tant qu’interface entre mobilité et territoire.En effet, deux notions, riveraineté d’une voie et adhérence d’un mouvement, abordent les conditions concrètes de l’inscription territoriale de la mobilité. Elles mettent en évidence l’arrêt du véhicule automobile, le stationnement, comme point d’adhérence du mouvement automobile et comme condition de la riveraineté de la voie.Construite à partir de ces deux notions, une typologie de la halte automobile permet de catégoriser les différents dispositifs spatiaux d’interface entre automobilité et territoire. Elle offre un cadre d’interprétation renouvelé des situations périurbaines de « bords de route » en permettant notamment de révéler les écarts entre pratiques prescrites à travers les dispositifs spatiaux mis en œuvre et pratiques observées.L’inversion de point de vue sur l’urbanité et les enseignements qui en sont issus amènent à réinterroger les politiques d’aménagement des voies « passantes ». La notion de riveraineté d’une voie permet d’enrichir le cadre conceptuel à partir duquel les aménagements viaires sont conçus et de lever les ambiguïtés afférentes à la catégorisation de ces voies, qui s’appuie en général sur le caractère, plus ou moins rural ou urbain, de leur environnement. Elle permet en même temps de définir des stratégies d’évolution de ces voies qui se présentent à la fois comme des espaces de déplacement et des lieux potentiels de développement de pratiques urbaines et de mixité, dont la riveraineté est la condition. La voiture apparaît ainsi comme une sorte d’outil d’ancrage dans l’espace local, et non comme le responsable principal, trop vite décrié, de la dégradation de cet espace.En se situant ainsi dans une perspective où le mouvement participe à l’émergence de l’urbain par le truchement de la halte, cette approche postule qu’il y a coproduction du mouvement et de l’urbain ; elle oblige à penser à la fois la circulation et la station, à travailler à leur imbrication intime ; elle substitue à une démarche basée sur la différenciation et la « sectorisation » une démarche qui valorise la conjonction et l’échange, par rapprochement et contact.

The dual approach to roadway usage for both circulation and residence relies on the recognition of the stop as the interface between mobility and territory.Two notions, roadside residence and grip, present concrete conditions for the spatial inscription of mobility. They point to the stopping and parking of automobiles, as a grip point and as a condition of the residential/riparian function of the road.A typology of vehicle stops based on these two notions allows to classify the different spatial devices acting as interfaces between the vehicle and the territory. It offers a new framework for interpreting outer suburban roadside environments by revealing, in particular, the differences between user practices assumed by the designers of parking amenities and actually observed practices.This new perspective on urbanity should lead to reconsider planning policies related to circulation roadways. The notion of roadside residence helps to enrich the conceptual framework within which roadway improvements are conceived and reduces the ambiguities in the categorization of these roadways – a task which often relies on the more or less rural or urban character of their environment. At the same time, the notion of roadside residence allows us to develop streets, which act simultaneously as travel spaces and as potential places for the development of urban activities dependent on proximity. The car is thus to be considered as a support, acting as a sort of anchor in the local neighborhood instead of merely leading to its deterioration, for which it is too hastily blamed.In taking the point of view that movement participates in the development of the urban setting by virtue of the stop, this approach suggests that there is a co-production of movement and urbanity ; one must simultaneously consider the circulation and the station and act on their intimate overlap. This method replaces an approach based on differentiation and sectorisation, and values union and exchange through closeness and contact.

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