2011
Cairn
Stefan Wegener et al., « L'administration de la politique agricole commune en Bulgarie et en Roumanie : les obstacles à l'imputabilité et à la capacité administrative », Revue Internationale des Sciences Administratives, ID : 10670/1.4cwtnl
L’introduction de la politique agricole commune (PAC) de l’Union européenne fut une étape importante pour la Bulgarie et la Roumanie. Leur capacité administrative pour la gestion des instruments de la PAC est cependant toujours en cours de formation, et ces pays ont du mal à offrir les services qui sont déterminants pour la mise en œuvre des mesures de la PAC. Le présent article, qui se fonde sur des entretiens semi-structurés avec des acteurs clés, s’intéresse aux obstacles administratifs. L’analyse est structurée sur la base des deux concepts complémentaires que sont l’imputabilité et la capacité administrative. Nos observations indiquent que les principaux problèmes d’imputabilité sont liés à la présence d’une structure administrative complexe et au nombre élevé de petits exploitants, ce qui exige des efforts administratifs plus importants que dans les États membres établis. De plus, compte tenu de l’absence d’associations d’exploitants agricoles représentatives, les agriculteurs, et en particulier les petits exploitants, n’ont aucun moyen réel de s’exprimer. Les principaux problèmes en ce qui concerne la capacité administrative sont liés à l’insuffisance de la collecte et du traitement de données, à la centralisation excessive du processus décisionnel et au manque de coordination entre les agences. Remarques à l’intention des praticiensAfin d’améliorer la prestation de services dans les nouveaux États membres, comme la Bulgarie et la Roumanie, la PAC devrait prendre davantage en considération la situation particulière des pays en transition, comme la plus grande proportion de petits exploitants. Il faudrait déterminer s’il y a lieu de transférer certaines responsabilités à des échelons administratifs inférieurs, par exemple en décentralisant les organes décisionnels. Il faudrait par ailleurs créer des services agricoles intégrés afin de rassembler les agences en contact avec les clients dans un même bâtiment, mettre au point un système plus exhaustif et adapté de gestion des ressources humaines et étendre de même que faciliter le champ d’action des associations d’agriculteurs.