2012
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Janine Altounian, « De la cure à l'écriture : L'élaboration d'un héritage traumatique », Hors collection, ID : 10670/1.531949...
Écrire, c’est-à-dire traduire au monde, ressenti comme étranger au désastre familial, l’espace mortifère d’un héritage psychique, peut faire partie intégrante de cette élaboration. Toute publication visant à socialiser une subjectivité que la cure laisse peu à peu émerger d’un monde frappé d’invisibilité relance en effet le travail inconscient sur une voie novatrice en dessinant de nouveaux contours à l’intériorité de l’analysant/écrivant. Le parcours analytique esquissé ici cherche à témoigner de ce qui s’est transmis aux descendants des survivants, tous disparus à présent, du génocide arménien de 1915, nié par l’État turc. Aboutissant à la réappropriation et l’amour de cette transmission, il peut être lu comme un cas clinique intéressant les psychanalystes et les héritiers de diverses catastrophes historiques. Il montre par ailleurs combien une telle élaboration est tributaire également du poids des valeurs démocratiques au sein du pays d’accueil des survivants.Sommaire : Pages de début (p. I)| Traduire pour hériter, écrire pour aimer (p. 1-7)| De la traduction d’une langue vivante à celle d’une langue absente (p. 9-27)| Un héritage traumatique grevé d’un double sacrifice (p. 29-50)| L’amour paradoxal d’un héritage terrifiant (p. 51-66)| L’échec du refoulement, première stratégie d’élaboration (p. 67-87)| L’élaboration d’un héritage traumatique par déplacement dans le temps (p. 89-114)| L’élaboration par déplacement dans l’espace politico-culturel du tiers (p. 115-146)| L’écriture comme appropriation et amour de l’héritage (p. 147-210)| Documents (p. 211-214)| Bibliographie (p. 215-222)| Index des noms propres (p. 223-225)| Pages de fin (p. 226).