2005
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M/S : médecine sciences ; vol. 21 no. 8-9 (2005)
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Virginie Tolle et al., « La ghréline, un exemple saisissant de pléïotropie des peptides neuroendocriniens », M/S : médecine sciences, ID : 10670/1.53b190...
La ghréline, peptide essentiellement produit par l’estomac endocrine, a été découverte en tant que ligand naturel du récepteur des sécrétagogues de l’hormone de croissance (GH). Très rapidement, elle s’est révélée être le premier facteur orexigène périphérique. À côté de cette fonction, la ghréline influence de nombreuses voies neuroendocriniennes, métaboliques et extraendocriniennes, notamment au sein du système cardiovasculaire. La liaison de la ghréline au récepteur des sécrétagogues de GH de type 1a (GHS-R 1a) nécessite la présence, sur le peptide, d’une acylation de la sérine située en position 3. Si cette modification est indispensable pour la stimulation de la GH et pour certains effets métaboliques, elle n’est pas requise pour les autres fonctions du peptide, dans lesquelles d’autres récepteurs sont probablement impliqués. Les souris invalidées pour le gène de la préproghréline ne sont ni anorexiques, ni naines. En revanche, les souris GHS-R–/– sont légèrement moins lourdes, et les actions GH-sécrétagogue et orexigène de la ghréline sont neutralisées chez ces animaux. Ainsi, l’histoire fascinante de la ghréline et ses implications physiopathologiques potentielles en endocrinologie et en médecine interne sont encore en devenir.