Équipes stables ou instables ? Effets sur les interactions verbales entre élèves en EPS lors d’une séquence de basketball

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24 mai 2023

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Lucie Mougenot, « Équipes stables ou instables ? Effets sur les interactions verbales entre élèves en EPS lors d’une séquence de basketball », HAL-SHS : sciences de l'éducation, ID : 10670/1.5ooq1e


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L’enseignement des sports collectifs en EPS nécessite de constituer de groupes restreints selon différents paramètres et de questionner aussi leur stabilité. Ces choix d’ordre pédagogique ne sont pas neutres car ils induisent en partie les conduites des élèves (Mougenot, 2020). Si une certaine stabilité en contexte coopératif peut permettre d’optimiser l’efficacité intra groupale, en revanche, en contexte compétitif (Parlebas, 1999) cela peut conduire à des formes d’agressivité inter-groupale : la violence relationnelle n’est pas le fait de caractéristiques individuelles mais elle émane essentiellement des conditions dans lesquelles sont placés les sujets (Shérif et Sherif, 1969).Le développement d’interactions favorables aux apprentissages et au bien-être relationnel n’est possible qu’à certaines conditions. A l’instar de Lafont et al. (2007) qui ont montré que la répétition de moments de verbalisation des projets d’action en basket-ball favorise les progrès, nous avons questionné la qualité et quantité des interactions verbales entre élèves lors de ces moments d’échange, en fonction de la stabilité de leur équipe. A partir d’une étude menée au sein d’une classe de collège à Creil, nous avons enregistré puis analysé les interactions au sein des équipes durant leur mi-temps à trois reprises : en séance 1, puis après 4 séances passées en groupes instables et enfin après 4 séances passées en groupes stables. Les analyses sont réalisées à partir de la classification des interactions de Bales pour déterminer si celles-ci sont davantage centrées sur la tâche ou sur des données d’ordre socioaffectif et si elles sont positives ou négatives pour le groupe. Les résultats les plus saillants nous montrent que la qualité des échanges n’est pas dépendante de la stabilité mais qu’en revanche la quantité d’interactions augmente davantage quand les groupes sont instables (avec pour biais possible le fait que la progression soit plus importante en début de séquence). Ces résultats seront mis en relation avec l’efficacité collective des équipes en attaque et seront discutés au regard du bien-être relationnel des élèves.

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