Écouter les corps en quête de sens : un travail groupal avec des adolescents atteints de lésions cérébrales

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2011

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Danièle Toubert-Duffort, « Écouter les corps en quête de sens : un travail groupal avec des adolescents atteints de lésions cérébrales », Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe, ID : 10670/1.615qzz


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À partir d’une expérience de groupe conduite en milieu hospitalier avec des adolescents atteints de lésions cérébrales (traumatismes crâniens sévères, tumeurs cérébrales, avc), l’auteur analyse ce qui se métaphorise dans le corps groupal concernant le corps du sujet, et discute des enjeux du travail clinique. Cinq à huit adolescents de 15 à 20 ans constituent un groupe hebdomadaire d’une heure, qui alterne atelier photo (activité support) et groupe de parole. La façon dont le corps se mobilise dans le groupe constitue une première tentative pour signifier à autrui ce que vit le « je ». Mettre en scène son corps « troué », exhiber à autrui ses marques corporelles, fraie la voie à la figuration de ce qui, ultérieurement, s’offrira dans le groupe à l’élaboration. Il s’agit pour le sujet d’établir un lien entre corps biologique, corps érogène et événements relationnels, entre Moi-corps et corps groupal, entre affect et représentation. Cependant, le contexte particulier de ces jeunes (enjeux vitaux, handicap, traitements lourds, hospitalisation) qui agit sur le clinicien, rend plus délicate la question de l’ajustement de la distance entre le groupe et lui. Ainsi le clinicien risque-t-il de se focaliser sur les traces trop visibles de la menace que constitue l’atteinte cérébrale, ou de dénier les effets de déliaison induits par l’expérience traumatique.

Based on an experience with a group of hospitalized adolescents with cerebral lesions (severe cranial trauma, cerebral tumors, vascular cerebral strokes), the author analyzed metaphorical expression of the subject’s body in the context of the group body, and discussed issues arising in the clinical work. Between five and eight adolescents aged 15 to 20 years old took part in a one hour weekly group, which alternated between a photography workshop (supportive activity) and a discussion group. The way the body was mobilized in the group was a first attempt to show others what the « I » was living. Presenting one’s damaged body and exhibiting one’s bodily marks to others open the way to representation of what will later be offered to the group to be worked out. The subject needs to link biological body, erogenous body, and relational events, creating links between the Ego-body and the group body, between affect and representation. However, the particular context of these young people (vital issues, handicap, drastic treatment, hospitalization) which act upon the clinician, make the question of moderating the distance between the group and himself/herself all the more delicate. Thus the clinician risks overemphasizing the too-visible signs of the threat posed by the cerebral injury, or denying the effects of lack of connection brought about by the traumatic experience.

ResumenA partir de una experiencia de grupo conducida en el medio hospitalario con adolescentes alcanzados de lesiones cerebrales (traumatismos cráneos graves, tumores cerebrales, AVC), el autor analiza lo que se metaforiza en el cuerpo grupal respecto al cuerpo del sujeto, y discute las puestas del trabajo clínico.Cinco hasta ocho adolescentes de 15 hasta 20 años constituyen un grupo hebdomadaria de una hora, que alterna taller foto (actividad soporte) y grupo de palabra. La manera con la que cuerpo se moviliza en el grupo constituye una primera tentativa para significar a otro lo que vive el « yo ». Poner en escena su cuerpo « agujerado », exhibir a otro sus huellas corporales, abre camino a la figuración de lo que, más tarde, se ofrecerá en el grupo à la elaboración. Para el sujeto se trata de establecer un lazo entre cuerpo biológico, cuerpo erógeno y acontecimientos relacionales, entre yo-cuerpo y cuerpo grupal, entre afecto y representación. Sin embargo, el contexto particular de aquellos jóvenes (puestas vitales, hándicap, tratamientos complejos y duros, hospitalización) que actúa sobre el clínico, vuelve más delicada la cuestión del ajuste de la distancia entre el grupo y él.Así, el clínico arriesga focalizarse sobre las huellas demasiadas visibles de la amenaza que constituye el daño cerebral cerebral, o de denegar los efectos del desmallar movidos por la experiencia traumática.

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