Est-ce vraiment formateur ? Vers une topique de la formation

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2022

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Michel Fabre, « Est-ce vraiment formateur ? Vers une topique de la formation », Phronesis, ID : 10670/1.8vql55


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Quand, pourquoi et selon quels critères peut-on dire d’un système, d’un dispositif qu’il est éducatif ou formateur ? Quels sont les lieux argumentatifs, les « topoi » rhétoriques de nos jugements sur les formations ? Et sur quels principes philosophiques se fondent-ils ? Dewey s’est efforcé d’expliciter les principes éducatifs et les critères de l’expérience éducative contemporaine. Il s’agira de savoir si ce cadre permet de fonder les jugements d’approbation et de critique que portent formateurs, formés ou évaluateurs externes sur les formations. L’éducation, chez Dewey, est une expérience, une praxis, ouverte sur d’autres expériences et sur les expériences des autres et qui ne peut s’épanouir pleinement que dans un cadre de démocratie sociale. Cette éducation se décline en trois objectifs : développement, culture et utilité sociale. J’articulerai ces objectifs au modèle du triangle de la formation et ces trois logiques : formation de quelqu’un (logique de développement personnel), à quelque chose (logique didactique), pour quelque chose (logique d’adaptation socio-économique). Le but serait, à partir de cette articulation, de définir un système de « lieux » rhétoriques, de répertoire d’arguments (Aristote) servant à alimenter les jugements critiques en matière de formation. Je tenterai d’illustrer ce modèle sur trois types de formation : la formation professionnelle des enseignants, la formation au développement personnel et la formation universitaire. En se focalisant sur les jugements critiques, il s’agirait de comprendre, en quoi, selon le mot de Freud, le métier de formateur ou d’éducateur d’adultes est un métier impossible, ou en tout cas perçu comme tel.

When, why and according to what criteria can we say of a system, of a device that is educational or formative? What are the argumentative locus, the rhetorical “topoi” of our judgments on training? And on what philosophical principles are they based? Dewey has endeavored to make explicit the educational principles and criteria of the contemporary educational experience. It will be a question of whether this framework makes it possible to base the approving and critical judgments made by trainers, trainees or external evaluators on training courses. Education, for Dewey, is an experience, a praxis, open to other experiences and to the experiences of others which can only fully develop within a framework of social democracy. This education is divided into three objectives: development, culture and social utility. I will articulate these objectives to training’s triangle model and its three logics: training someone (logic of personal development), to something (didactic logic), for something (logic of socio-economic adaptation). The goal would be, from this articulation, to define a system of rhetorical locus, a repertoire of arguments (Aristotle) serving to feed critical judgments in matters of training. I will try to illustrate this model on three types of training: professional teachers training, personal development training and university training. By focusing on critical judgments, it would be a question of understanding, in what Freud’s words, the profession of trainer or educator of adults is an impossible profession, or at least perceived as such.

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