2020
info:eu-repo/semantics/OpenAccess
Rémy Le Boennec et al., « Does a positive density perception increase the probability of living in the ideal housing type? Evidence from the Loire-Atlantique Département in France. », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.9b5823...
Qu’est-ce qu’un habitat idéal ? A partir d’une enquête en ligne réalisée en 2015 auprès de 1134 individus résidant dans le département de Loire-Atlantique (France), nous analysons les déterminants individuels influençant la probabilité de considérer son habitat comme idéal. Nous examinons cette probabilité à partir de 28 variables décrivant le logement et les caractéristiques des répondants. A partir d’un modèle probit à effets mixtes, nous prenons en compte la perception du quartier, la proximité des commerces alimentaires et des établissements d'enseignement et de santé ainsi que le type de territoire de résidence (urbain, périurbain, rural) et la densité perçue par les répondants de leur habitat. L'enjeu est important puisque certains types d’habitat sont à l’origine de consommations foncières plus élevées et de déplacements plus longs pour les ménages. Afin de mieux préserver les espaces naturels et agricoles et d’encourager les modes de déplacement alternatifs à la voiture individuelle (marche, vélo, transport collectif, etc.), les collectivités locales soutiennent des opérations d’aménagement à forte densité bâtie. Nous révélons que la probabilité de considérer que l’on vit dans le type d’habitat idéal est sans rapport avec la densité perçue. Ce qui importe, c'est une perception du quartier positive et la proximité des services de santé. Bien pensées, des opérations d’aménagement à forte densité bâtie peuvent donc permettre la conciliation d’un habitat considéré comme idéal par ses résidents avec le respect de formes urbaines compatibles avec les contraintes morphologiques des territoires, dans un contexte de développement durable.