2020
Cairn
Nicolas Gazeau et al., « Le microenvironnement immun et les immunothérapies dans le myélome multiple », Hématologie, ID : 10670/1.9fweih
Le myélome multiple (MM) se développe au niveau de la moelle osseuse et est toujours précédé de stades précurseurs. En effet, il existe un continuum entre la gammapathie monoclonale de signification indéterminée, le MM asymptomatique, et le MM. Il s’agit là d’un modèle d’évolution défini par des entités cliniques bien individualisées permettant l’étude de l’évolution clonale et du microenvironnement médullaire au cours de la progression de la maladie et ainsi d’en comprendre les étapes phylogéniques. Le microenvironnement médullaire est constitué de cellules stromales, de cellules souches hématopoïétiques, d’ostéoblastes, d’ostéoclastes et de cellules immunitaires dont les lymphocytes T et natural killer, les cellules dendritiques, les monocytes et les cellules myéloïdes suppressives. L’avènement des immunothérapies ces dernières années a réaffirmé de façon remarquable l’importance des mécanismes d’immunoévasion dans l’oncogenèse du MM. La réactivation du système immunitaire suffit à éradiquer des cellules tumorales. Plusieurs types d’immunothérapies ont maintenant une place centrale dans le MM, dont les immunomodulateurs (thalidomide, lénalidomide, pomalidomide et iberdomide), les anti-CD38 (daratumumab et isatuximab), les CAR-T cells et les anticorps bispécifiques. Dans cet article, nous allons exposer les dysfonctionnements du système immunitaire et les mécanismes d’action des principales immunothérapies dans le MM.