Merci·chh, entendu·chh : variation phonétique ancienne ou émergence d’une proto-particule en voie de stabilisation ?

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2020

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info:eu-repo/semantics/OpenAccess




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Maria Candea et al., « Merci·chh, entendu·chh : variation phonétique ancienne ou émergence d’une proto-particule en voie de stabilisation ? », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10670/1.a18ed0...


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Résumé Fr

Cet article propose un état de l’art au sujet d’un phénomène du français oral de France métropolitaine assez peu décrit et relativement récent. Il s’agit de l’épithèse fricative qui consiste en un rajout de son consonantique sourd, souvent dorso-palatal, imprévisible, à la finale des mots qui clôturent un énoncé, s’ils finissent par une voyelle fermée ou mi-fermée. Les mots finissant par /i,e,y/, comme merci ou entendu, sont fréquemment touchés par ce phénomène.Après une synthèse de la littérature et des hypothèses disponibles à ce sujet, les données d’un large corpus médiatique sont décrites et discutées. Le son est analysé selon des critères distributionnels et acoustiques. Ses réalisations sont comparées avec celles du /ʃ/ français et du /ç/ allemand. L'hypothèse défendue ici est celle d’un fonctionnement de marqueur phatique et/ou stylistique, car il joue un rôle dans l'interaction : il renforce la clôture d'une séquence et suggère une posture d'autorité. Les données actuelles montrent que l’épithèse fricative est soumise à des contraintes phonotactiques encore assez strictes, mais avec une tendance à l’assouplissement, ce qui suggère un processus de stabilisation en cours.

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