Les recettes du consulat majeur de Montpellier au xve siècle : impôts indirects et revenus domaniaux d’après les documents comptables.

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11 février 2020

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Lucie Galano, « Les recettes du consulat majeur de Montpellier au xve siècle : impôts indirects et revenus domaniaux d’après les documents comptables. », Comptabilités, ID : 10670/1.aplen1


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Cet article étudie les recettes du consulat majeur de Montpellier de 1446 à 1487, une période d’une quarantaine d’années pour laquelle sont conservés plusieurs registres de comptabilité urbaine. Il est consacré plus particulièrement aux impôts indirects et aux revenus domaniaux qui servaient au financement des dépenses publiques, en plus de contribuer au paiement des subsides royales. Sont examinés notamment la nature de ces recettes, leur mode de prélèvement et leur administration. Si le recours aux impôts indirects était mal perçu par la population, il devint de plus en plus fréquent au cours du xive siècle, malgré les contestations. Soutenu par le pouvoir royal, l’usage de la fiscalité indirecte fut stimulé par les oligarchies marchandes bien positionnées au sein du gouvernement consulaire et qui bénéficiaient plus largement des profits financiers et politiques que représentait l’arrentement du prélèvement de ces taxes. Toutefois, l’octroi des taxes indirectes n’était pas toujours au profit du consulat majeur mais pouvait être accordé à d’autres institutions, une situation à l’origine de conflits au sein du gouvernement urbain. Ainsi, les seules recettes dont disposait le consulat majeur de manière sûre provenaient des revenus domaniaux, tirés de ses possessions temporelles. La dernière partie de cet article développe le cas de ces recettes qui permettaient le paiement de dépenses minimales de l’administration urbaine et contribuaient au maintien d’une certaine autonomie de gestion du consulat majeur, en cette période de renforcement du contrôle des gouvernements locaux par l’administration royale.

This article studies the revenues of the consulate of Montpellier from 1446 to 1487, spanning forty years for which several accounting records pertaining to the city’s administration were preserved. The research focuses in particular on indirect taxes and real estate revenues that were used to finance public expenses and royal taxes. Indirect taxation was badly perceived by the Montpellier population, but, despite challenges, became more systematic in the course of the fourteenth century. Supported by the royal power, indirect taxation was encouraged by the merchant oligarchs who held considerable influence within the urban government, and who benefited from the fiscal revenues. However, indirect taxes could also be levied by other administrative bodies of Montpellier to the detriment of the consuls, thus creating conflicts within the urban government. The consuls’ only secure revenues came from their real estate, a source of income analysed in the last section of the article. Real estate revenues enabled the payment of the basic expenses of the urban administration and guaranteed its autonomy, a crucial stake at a time when the royal power strengthened its control on local governments.

En este artículo se estudian los ingresos del consulado de Montpellier entre 1446 y 1487, que abarca cuarenta años durante los cuales se conservaron los registros de cuentas correspondientes a la gestión administrativa de esta ciudad. La investigación presta atención de manera particular a la recaudación procedente de los impuestos indirectos y de los bienes inmuebles que se emplearon para financiar el gasto público y los impuestos de la realeza. La imposición indirecta fue mal acogida por la población de Montpellier, no obstante, a pesar de las dificultades, se convirtió en algo sistemático en el transcurso del siglo catorce. Avalada por la realeza, la imposición indirecta fue impulsada por la oligarquía de los comerciantes, quienes mantenían una notable influencia en la administración de la ciudad además de ser beneficiarios de los ingresos fiscales. Sin embargo, los impuestos indirectos también se podían recaudar por otros cuerpos administración de Montpellier en detrimento de los cónsules, lo que creaba luchas dentro de la administración de la ciudad. La única renta segura de los cónsules que proviene de sus bienes inmuebles, es una fuente de ingresos que se estudia en la última sección de este artículo. Las rentas de los bienes inmuebles permitieron el pago de los gastos básicos de la administración de la ciudad y garantizaron su autonomía, un apoyo fundamental en un momento en el que el poder de la realeza endurecía su control sobre los gobiernos locales.

In diesem Artikel werden die Einnahmen des Konsulats von Montpellier in den Jahren 1446 bis 1487 untersucht, die vierzig Jahre umfassen und für die mehrere Buchhaltungsunterlagen über die Stadtverwaltung aufbewahrt wurden. Die Forschung konzentriert sich insbesondere auf indirekte Steuern und Immobilieneinnahmen, die zur Finanzierung öffentlicher Ausgaben und königlicher Steuern verwendet wurden. Die indirekte Besteuerung wurde von der Bevölkerung in Montpellier schlecht wahrgenommen, wurde aber, trotz der Herausforderung, im Laufe des 14. Jahrhunderts systematischer. Unterstützt von der königlichen Macht wurde die indirekte Besteuerung von den Handelsoligarchen gefördert, die einen erheblichen Einfluss innerhalb der Stadtregierung hatten und von den Steuereinnahmen profitierten. Indirekte Steuern konnten jedoch auch von anderen Verwaltungsbehörden in Montpellier zum Nachteil der Konsuln erhoben werden, was zu Konflikten innerhalb der Stadtregierung führte. Die einzigen sicheren Einnahmen der Konsuln, stanmten aus ihren Immobilien, einer Einnahmequelle, die im letzten Abschnitt des Artikels analysiert wird. Die Immobilieneinnahmen ermöglichten die Bezahlung der Grundausgaben der Stadtverwaltung und garantierten ihre Autonomie, ein entscheidendes Anliegen zu einer Zeit, als die königliche Macht ihre Kontrolle über die Kommunalverwaltungen verstärkte.

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