Contextualiser les focus groups : comprendre les groupes et les cultures dans la recherche sur les représentations

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2004

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Sandra Jovchelovitch et al., « Contextualiser les focus groups : comprendre les groupes et les cultures dans la recherche sur les représentations », Bulletin de psychologie (documents), ID : 10670/1.aqzl4z


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Résumé Fr

Cet article porte sur l’usage des focus groups dans la recherche sur les représentations sociales. Je situe cet usage dans un cadre conceptuel tenant compte de la manière dont les représentations et les groupes sont liés par des cultures et des interactions communicationnelles. Me fondant sur la psychologie de la vie de groupe, je mets en évidence trois dimensions qui participent de la formation des groupes et soulignent l’interdépendance des représentations et des stratégies communicationnelles. Je considère trois composantes essentielles de tout groupe : la triade self-autrui-observateur, les pratiques dialogiques qui ont lieu au sein du groupe, ainsi que la multiplicité du groupe. En analysant ces trois aspects et en comprenant leurs variations en fonction des contextes et des cultures, il est possible d’aller au-delà de l’idée que les groupes ont pour seule fonction de produire du débat et de l’argumentation. Les attentes habituelles des chercheurs au sujet du fonctionnement des focus groups peuvent alors être remises en question : argumenter au sujet d’un thème central ne va pas de soi dans toutes les cultures. En conséquence, plutôt que d’admettre que les groupes dans lesquels les participants ne discutent pas d’un thème donné selon les attentes du chercheur sont des groupes qui «ne marchent pas», je propose de questionner la nature des sphères sociales impliquées dans une recherche, ainsi que la manière dont la culture modèle le dialogue et l’argumentation. Insérer les pratiques groupales dans un contexte permet de comprendre pourquoi des groupes «ne marchent pas» comme prévu. Cela constitue, par ailleurs, un outil important pour les chercheurs : l’analyse de sens/signification est complétée par l’analyse des phénomènes opérant au niveau groupal. Des recherches sur les représentations sociales menées au Guatemala, au Brésil et en Angleterre offrent des illustrations empiriques à cet argument théorique.

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