Le droit à l’alimentation dans la perspective de l’économie sociale et solidaire

Résumé Fr En Es

Le droit à l’alimentation défini par la FAO s’inscrit dans un système économique de marché concurrentiel complété autant que de besoin par des mécanismes de sécurité sociale et d’aide alimentaire. Si l’ESS contribue avec des acteurs spécifiques (coopératives, associations, entreprises à mission...), peut-elle aller plus loin et constituer un modèle alternatif à celui du marché ? Si l’ESS porte un ensemble d’initiatives ponctuelles innovantes (Amap, épiceries sociales, coopératives de consommateurs, commerce équitable...), encore faut-il intégrer les fondamentaux du droit à l’alimentation tels qu’une économie des besoins, territorialisée, assortie de politiques publiques et sur une approche de l’utilisation de la terre et des ressources naturelles tournée vers le besoin à satisfaire.

The right to food as defined by the FAO is part of a competitive market economic system complemented as much as necessary by social security and food aid mechanisms. If the SSE contributes with specific actors (cooperatives, associations, companies with a mission...), can it go further and constitute an alternative model to that of the market? While the SSE supports a set of innovative initiatives (Amaps, social grocery stores, consumer cooperatives, fair trade...), it is still necessary to integrate the fundamentals of the right to food, such as a territorialized economy of needs, alongside public policies and an approach to the use of land and natural resources focused on the satisfaction of needs.

El derecho a la alimentación definido por la FAO se inscribe en un sistema económico de mercado competitivo completado tanto como necesario por mecanismos de seguridad social y ayuda alimentaria. Si la ESS contribuye con actores específicos (cooperativas, asociaciones, empresas con misión…), ¿puede ir más allá y constituir un modelo alternativo a aquello del mercado? Si bien la ESS es portadora de un conjunto de iniciativas puntuales innovadoras (Amaps, tiendas sociales, cooperativas de consumidores, comercio ético…), todavía falta integrar los fundamentales del derecho a la alimentación tales como una economía de las necesidades, territorializada, acompañada de políticas públicas y con un enfoque del uso de la tierra y de los recursos naturales orientado hacia la necesidad a satisfacer.