2002
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/doi/10.1080/00207590143000243
info:eu-repo/semantics/OpenAccess
Emma Guillet et al., « Predicting persistence or withdrawal in female handballers with Social Exchange theory », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.1080/00207590143000243
Deux études complémentaires destinée à mieux comprendre le phénomène de l'abandon chez des handballeuses françaises à partir des postulats de la théorie de l'échange social (Thibaut & Kelley, 1959; Rusbult, 1980), ont été conduites. La première étude s'est intéressée aux sources du plaisir lié à la pratique sportive. Nous avons postulé que l'analyse coûts/bénéfices correspondait à une estimation d'atteindre les motifs les plus importants de pratique (e.g., apprendre et progresser, avoir des amis, être meilleur que les autres). Les sujets étaient 488 handballeuses françaises âgées de 15 à 19 ans. Les résultats d'analyses par équations structurelles (AES) ont révélé que le plaisir en handball était prédit par une variable latente (dénommée “bénéfices perçus” dans l'activité) sous jacente aux perceptions de compétence, d'autonomie, d'affiliation, de progrès, du soutien de l'entraîneur, et du temps de jeu moyen en match. Dans la deuxième étude, nous avons testé un modèle de l'engagement sportif basé sur les postulats de la théorie de l'échange social, en utilisant des AES et un suivi longitudinal de 8 mois. Au regard, des résultats de la première étude, nous avons remplacé le construit de plaisir par celui des bénéfices perçus. Cette analyse permet une compréhension plus complète des notions de coûts et de bénéfices développées dans la théorie de l'échange social (Thibaut et Kelley, 1959). Les participants étaient 253 joueuses âgées de 14 à 16 ans. Les résultats ont montré que les joueuses qui avaient abandonné se percevaient moins compétentes, moins autonomes, moins liées à leur équipe, moins en progrès et moins encouragées par leur entraîneur que les joueuses persistantes. De plus, l'AES a révélé que le niveau d'engagement était associé positivement aux bénéfices perçus, et négativement aux contraintes sociales et aux activités alternatives. En retour, un faible niveau d'engagement prédisait un taux élevé d'abandon 8 mois plus tard.