2020
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Pascale Elbaz et al., « Former des traducteurs tri-actifs : Le passage par l’anglais constitue-t-il une aide pour la traduction du chinois vers le français ? », HAL-SHS : sciences de l'éducation, ID : 10670/1.dpkfqd
Les étudiants chinois sont de plus en plus nombreux à venir se former en France. L’ISIT, en reçoit une cinquantaine par an. Ils suivent, entre autres, un enseignement de traduction du chinois vers l’anglais (L3) et du chinois vers le français (L2). Or, les enseignants remarquent une connaissance déficiente de la syntaxe dans les deux langues d’arrivée, une difficulté à appréhender les concepts abstraits liés à l’actualité et une confusion des lexiques français et anglais. Pourtant, ces étudiants témoignent d’une plus grande aisance quand la traduction d’un même texte leur est demandé dans les deux langues. Le passage par la langue anglaise comme préalable à la traduction vers le français peut-il constituer une aide pour des étudiants de langue maternelle chinoise ou serait-ce une étape qui ne fait qu’accroître la difficulté de maîtrise du français ? Et parmi les compétences lexicale, syntaxique et conceptuelle des étudiants, quelles sont celles qui bénéficient le plus d’une telle approche ? Notre analyse s’appuie sur l’évaluation de la qualité de la traduction d’un texte du chinois au français par un groupe d’une vingtaine d’étudiants de langue maternelle chinoise. Divisés en quatre sous-groupes, les étudiants ont traduit un texte de 900 caractères (une page A4) soit directement vers le français, soit d’abord vers l’anglais puis, à partir de la version anglaise, vers le français. La comparaison qualitative de ces différentes versions est mise en dialogue avec le témoignage direct des étudiants sur leur travail.