Les machines et les hommes. Transformation des techniques, pratiques et représentations du travail en abattoir : un regard anthropologique sur des images et des lieux d’abattage
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2005
- handle: 10670/1.dqt9bs
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Anne-Hélène Delavigne et al., « Les machines et les hommes. Transformation des techniques, pratiques et représentations du travail en abattoir : un regard anthropologique sur des images et des lieux d’abattage », Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, ID : 10670/1.dqt9bs
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Résumé
S’intéresser aux abattoirs et à l’abattage ne va pas de soi dans les sociétés industrielles et urbanisées, où la gestion de cette activité a été déléguée progressivement à des unités spécialisées : la mise à mort des animaux n’y est plus visible – ni surtout jugée regardable. Cette activité peut être considérée à l’instar d’U. Sinclair, G. Duhamel ou G. Friedmann comme un processus de production et l’abattoir comme un lieu de travail industriel. Les images sur le sujet, nombreuses et diverses, comme nous l’a montré un recensement effectué dans toute l’Europe, sont autant de possibilités d’y pénétrer. Le regroupement, l’association et la confrontation de films présentant des points de vue divers sur un même objet permettent d’accéder à la polysémie de ces images d’abattage et d’abattoirs et d’appréhender le processus de production de l’abattage. Le corpus retenu concerne des films réalisés sur les abattoirs de la ville de Saint-Étienne de 1930 à 1990. Ces images associées suivant une logique chronologique livrent des informations sur les transformations des techniques, pratiques et représentations du travail en abattoir dans cette localité. D’autres films complètent ce corpus : déterritorialisés, ils permettent d’éclairer, de signifier et de mettre en perspective le processus d’industrialisation de cette activité et de procurer une vision plus globale sur les conditions de travail dans cette activité agro-industrielle. Ils permettent aussi la lecture des préoccupations des institutions et pouvoirs en place et de saisir l’évolution de la législation qui s’y attache. Enfin cette série de films donne à voir une histoire de la médiatisation de cette activité sur une période de soixante-dix ans, mais aussi celle de sa privatisation – dès lors que l’on prête attention au statut des films, à leurs conditions de production et de réception.