La « composition sous influences » des curricula : un exemple en acrosport

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L’acrosport est une activité gymnique confidentielle et quasiment inconnue. Pourtant, cette pratique est de plus en plus enseignée à l’école. Dans de telles conditions, comment les professeurs, les formateurs et les auteurs construisent-ils les curricula ? Pour répondre à cette question, le curriculum formel (programmes d’EPS) et le curriculum potentiel (ouvrages, articles de la revue EP.S et libellés de stages de formation continue) ont été soumis à une analyse de contenu. Le curriculum déclaré a été étudié à partir d’une centaine de questionnaires diffusés aux enseignants d’EPS et d’entretiens semi-dirigés. Les résultats montrent que les enseignants ne transposent pas directement les pratiques sociales, mais qu’ils composent les activités scolaires sous diverses influences, en particulier les élèves et le curriculum potentiel.

Although still a recent, not widely used and practically unknown gymnic activity, acrobatics is more and more taught in school. Given that, one can wonder how physical education teachers, teacher educators and authors conceive its content. The formal curriculum (physical education programs) and the potential curriculum (manuals, physical education journal papers, and continuing education clinic documentation) were both content analysed. For its part, the declared curriculum was examined on the basis of answers to some 100 questionnaires and semi-directive interviews with teachers. Results show that teachers do not use a didactical transposition of social practices. They rather construct content knowledge based on various influences, particularly that of students and of the potential curriculum.