Manger de la viande à Rome

Résumé Fr En

Dans le monde antique, la viande est la nourriture du sacrifice et du banquet, mais elle peut aussi marquer une hiérarchie sociale dans la répartition des morceaux. De nombreuses sources permettent l’étude de la viande, enrichie plus récemment par l’archéozoologie. L’analyse des textes médicaux permet d’élargir notre connaissance de la consommation de viande antique, notamment grâce aux catalogues d’aliments. La diététique confère à chaque aliment un ensemble de propriétés qui permettent de le situer au sein des hiérarchies définies par les médecins et de le définir comme sain ou malsain. La mise en perspective de l’approche médicale de la consommation de la viande avec les réalités sociales, culturelles et religieuses est un moyen de saisir toute la complexité qui entoure cette nourriture partagée entre les hommes et les dieux.

In the Ancient world, meat is the food of sacrifice, of the banquet but can also mark a social hierarchy in the distribution of pieces. Many sources allow the study of meat, more recently enriched by archaeozoology. The analysis of medical texts allows us to broaden our knowledge of the consumption of meat in Roman society, particularly through food catalogues. Dietetics gives each food a set of properties that allow it to be placed within the hierarchies defined by medical texts and defined as healthy or unhealthy. Putting the medical approach to meat consumption in perspective with social, cultural and religious realities is a way of grasping the complexity surrounding this food shared between men and gods.