1 septembre 2009
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Florian Humbert, « Contribution à la réflexion sur les processus contemporains de délimitation des vignobles français. », Territoires du vin, ID : 10670/1.eoffsr
Le 31 janvier 1950, l’INAO rejette définitivement la demande d’élargissement de l’AOC Bourgogne aux Beaujolais-Villages. Par cette décision, l’Institut confirme le décret du 6 mai 1946, réservant ce droit pour les productions de gamay aux seuls crus du Beaujolais : Brouilly, Côtes de Brouilly, Chenas, Chiroubles, Fleurie, Juliénas, Morgon, Moulin-à-Vent et Saint-Amour.S’inscrivant dans un processus amorcé par le jugement fondateur de Dijon du 29 avril 1930 relatif à la définition de l’aire de l’appellation Bourgogne, marqué en profondeur par les incidences de la Deuxième Guerre mondiale sur le fonctionnement de l’INAO, l’établissement des frontières de la Bourgogne viticole met en lumière les luttes territoriales ainsi que les jeux d’échelles à l’œuvre dans la construction de la carte des AOC originelles. Elle constitue également une entrée privilégiée pour l’analyse des évolutions doctrinales touchant l’Institut au lendemain du conflit mondial en matière de démonstration de la preuve : définition de la notion d’usages, place de la dégustation dans le processus décisionnel.Au cours de cette période charnière de l’histoire de l’Institut et du système des AOC, la dimension juridique prend finalement une place essentielle dans l’affirmation de l’expertise et de l’arbitrage encadrés par l’INAO.