Sicera humolone quantum necessitas exposcit. La bière entre nécessité alimentaire et usages sociaux au début du Moyen Âge (VIe-XIe siècle)

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2024

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Charles Mériaux, « Sicera humolone quantum necessitas exposcit. La bière entre nécessité alimentaire et usages sociaux au début du Moyen Âge (VIe-XIe siècle) », Revue du Nord, ID : 10670/1.f356bd...


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Résumé En Fr

The representation of beer by sources from the first half of the Middle Ages is ambivalent. On the one hand, some texts give a negative connotation by explicitly associating it with pagan rites or linking it with prohibited behaviour. On the other hand, the documents of the great Carolingian monasteries show the care with which the communities sought to have a brewery, to benefit from the services of experts or, more generally, to obtain supplies in order to have « as much hop beer as necessary », as the abbot Anségise of Fontenelle, near Rouen, stated in 829. All things considered, while beer was not viewed very favourably by some clerics, it was not denounced for its own sake, but as a symptom of the excesses of table sociability. Added to this are other prejudices, such as those that have had a lasting effect on the eating habits of northern populations within a Christian culture that has remained strongly influenced by the Mediterranean imagination of wine.

L’image que donnent de la bière les sources de la première moitié du Moyen Âge est ambivalente. D’une part, certains textes lui attribuent une connotation négative en l’associant explicitement à des rites païens ou la mettent en relation avec des comportements prohibés. D’autre part, les documents de gestion des grands monastères carolingiens témoignent du soin avec lequel les communautés cherchaient à disposer d’une brasserie, à bénéficier des services d’experts ou plus généralement à s’approvisionner pour disposer « de bière de houblon autant qu’il est nécessaire » comme le prévoit en 829 l’abbé Anségise de Fontenelle, près de Rouen. Tout bien considéré, si la bière ne jouit pas auprès de certains clercs d’un préjugé très favorable, elle n’est pas dénoncée pour elle-même, mais comme symptôme des excès d’une sociabilité de table. À cela s’ajoutent d’autres préjugés comme ceux qui ont touché durablement les pratiques alimentaires des populations septentrionales au sein d’une culture chrétienne restée très marquée par l’imaginaire méditerranéen du vin.

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