7 décembre 2019
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David S. McCracken, « The Dunning-Kruger Effect in Dirty Realism: Dorothy Allison’s “Jason Who Will Be Famous,” Larry Brown’s “Waiting for the Ladies,” and Chuck Palahniuk’s “Romance” », Journal of the Short Story in English, ID : 10670/1.hx3mb5
Un bon nombre d’écrivains américains – tels que Dorothy Allison, Larry Brown et Chuck Palahniuk – dont les œuvres appartiennent au genre « dirty realism » emploient, probablement à leur insu, ce qu’il convient d’appeler l’effet Dunning-Kruger pour faciliter la production de l’ironie comique dans leur écriture. Cette théorie de David Dunning and Justin Kruger sert à expliquer la raison pour laquelle les gens surestiment ou sous-estiment leur compétence à prendre la décision juste dans diverses situations. Quant au « dirty realism », l’écrivain crée des personnages dont la surestimation de leur compétence face à un défi aboutit à des résultats inespérés. Ces écrivains emploient souvent l’ironie comique pour faire avancer l’intrigue de leurs histoires : ce qui sert à renforcer la liaison entre le lecteur et les personnages pour lesquels le lecteur ressent en même temps de l’empathie et de la supériorité. La composante transgressive de ces histoires fait que le lecteur ressent à la fois de la répulsion et de l’attraction envers ces personnages. Cet article illustre comment l’effet Dunning-Kruger se manifeste dans trois nouvelles : « Jason Who Will Be Famous » de Dorothy Allison, « Waiting for the Ladies » de Larry Brown, et « Romance » de Chuck Palahniuk.