Pensée, intelligence ou cerveau ? Subjectivation et psychopathologie des apprentissages

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2021

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Catherine Weismann-Arcache, « Pensée, intelligence ou cerveau ? Subjectivation et psychopathologie des apprentissages », Journal de la psychanalyse de l'enfant, ID : 10670/1.k8mel2


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Cet article propose de réintroduire une psychopathologie psychanalytique des apprentissages, aujourd’hui déniée au profit de l’hypothèse neurodéveloppementale dominante. Psychopathologie et développement peuvent être articulés et revisités à l’éclairage des cadres sociétaux contemporains. La révolution numérique et les concepts d’intelligence artificielle impactent nos représentations de l’enfant qui pense, en assimilant le cerveau à l’intelligence et à la pensée. Ces équivalences cerveau-intelligence-pensée constituent une régression épistémologique qui réduit les apprentissages à une performance : dans cette perspective nous parlons aujourd’hui d’en enfant « augmenté ». De l’enfant qui pense à l’enfant qui est pensé, nous retracerons le développement de la pensée chez l’enfant en insistant sur les conditions nécessaires à ce processus. Une vignette clinique évoquera les difficultés d’une fillette dyspraxique, et montrera combien les approches actuelles déterminent l’identification des troubles et les dispositifs thérapeutiques. Nous convoquerons aussi « Les demeurées », œuvre littéraire de Jeanne Benameur, pour éclairer les empêchements à la pensée et les manières singulières de se penser comme sujet devenant et apprenant.

This paper suggests introducing again a psychoanalytical psychopathology of learning which is denied today for the benefit of the prevailing neurodevelopmental hypothesis. Psychopathology and development can be linked and reexamined together in the light of the contemporary societal frames. The numeric revolution and the concept of artificial intelligence impact on our representations of the thinking child by assimilating the brain to intelligence and thinking. These equivalences brain-intelligence-thinking induce an epistemological regression confining learning to a performance : in this perspective we are speaking today about child “increased”. From the thinking child to the child who is thought about we relate the development of thinking in the child underlining the necessary conditions for this process. A clinical vignette evokes the difficulties of a little girl with dyspraxia disorders and shows how the current conceptions determine the diagnostic and the therapeutic devices. We refer also to the literary work by Jeanne Benameur Les demeurées to enlighten the obstacles to thinking and the specific ways to think about oneself as a becoming and learning subject.

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