A short history of taboos regarding meat consumption in Japan in mid-19th century Aguranabe, petite histoire des tabous alimentaires de la consommation de viande dans le Japon au milieu du XIXe siècle En Fr

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2021

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Ayame Hosoi, « Aguranabe, petite histoire des tabous alimentaires de la consommation de viande dans le Japon au milieu du XIXe siècle », HAL-SHS : histoire des religions, ID : 10.4000/aof.12824


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Résumé En Fr

Japanese food is present in countless Japanese literary works, reflecting the evolution of society. In this paper I will examine issues and preoccupations regarding food consumption through a close reading of Aguranabe (1871) by Kanagaki Robun (1829-1894). The novel highlights peculiarities in the food consumption practices of Japanese people, such as the introduction of beef and various dairy products. The consumption of these new products is inherently paradoxical, eliciting a feeling of both guilt (due to the transgression of old food taboos) and pride (arisen from the feeling of being now “civilized”). A key notion, nutrition, emerges as a new rationale to help resolve the dilemma posed by beef consumption. Another new feature appears: the expression of gustatory pleasure, the manifestation of which was formerly considered impure. These processes highlight the dubious and hesitant behavior of contemporary Japanese facing a radical inversion of values during the transition from old Japan (Edo) to modern Japan (Meiji).

Dans d’innombrables ouvrages littéraires japonais, fictions et non-fictions, la description de la nourriture joue un rôle de miroir reflétant l’évolution de la société. Nous tenterons d’éclairer certaines problématiques et préoccupations populaires au Japon, à travers un ouvrage, Aguranabe (1871), de Kanagaki Robun (1829-1894). Nous pouvons y observer quelques nouveautés dans les pratiques alimentaires des Japonais, comme la viande de bœuf, l’apparition des produits laitiers et de leurs variantes. La consommation de ces nouveaux produits présente un paradoxe intrinsèque : un sentiment de culpabilité dû à la transgression des anciens tabous alimentaires et la fierté d’être devenu « civilisé ». Dans le processus d’acculturation de cette alimentation, une notion clef, la nutrition, apparaît alors comme une justification permettant la résolution du dilemme. Ce processus met en lumière le comportement dubitatif et hésitant des Japonais, face à l’inversion radicale des valeurs lors de la transition de l’ancien Japon (Edo) au Japon moderne (Meiji). Apparaît aussi une autre nouveauté, l’expression du plaisir gustatif, dont la manifestation était autrefois considérée comme impudique.

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