30 août 2019
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Catherine Leclerc, « Draw on me : bilinguisme minoritaire et relais littéraires franco-canadiens », Tangence, ID : 10670/1.lcv3vr
Après s’être atomisé à la suite de la nationalisation de la littérature québécoise, l’espace littéraire franco-canadien semble être en voie de se reconstituer, sur de nouvelles bases. Le présent article fait l’étude de ce phénomène à partir de deux traits que les littératures des minorités francophones du Canada ont en partage : le bilinguisme et la minorisation. Ces deux traits sont précisément ceux dont le Québec s’est délesté au moment où il se constituait en culture nationale. Aujourd’hui, pourtant, ils se voient octroyer une nouvelle valeur. Or, les transformations en cours dans l’espace littéraire franco-canadien et dans les idéologies linguistiques sur le contact du français avec l’anglais coïncident. Alors que le Québec s’était servi du bilinguisme minoritaire comme repoussoir, ce bilinguisme gagne à présent en statut, jusqu’à servir de modèle. S’ensuit un réaménagement des rapports hiérarchiques existant entre les divers espaces littéraires franco-canadiens, voire à l’intérieur de chacun d’eux, de même que des relais inédits des uns aux autres. Le présent article retrace ce réaménagement en se penchant sur certains textes francocanadiens hétérolingues clés des dernières décennies, ainsi que sur leur réception.