Apical vowel" of Jixi-Hui Chinese: acoustic characteristics and phonological behavior. La « voyelle apicale » en chinois de Jixi : caractéristiques acoustiques et comportement phonologique En Fr

Résumé En Fr

This study investigates the phonetic and phonological properties of the "apical vowel" /z/, as attested in Jixi-Hui Chinese. Our goal is to determine if this segment has the properties of a vowel or a consonant. Phonologically, this segment is a distinct phoneme from /i/. It is exclusively attested in syllable nucleus position where it constitutes a tone-bearing unit, and can undergo tonal sandhi processes. Phonetically, we examined the acoustic characteristics of this segment based on the production of 10 native speakers. The results obtained show that /z/ contains in the majority of cases friction noise in its initial phase, but a formant structure appears towards its end. The analysis of the harmonic-to-noise ratio confirms this significant presence of noise, clearly distinguishing this segment from the high vowels /i, u, ʉ/. These results raise a series of questions about the relationship between the phonetic realization of a segment and its phonological behavior.

Cette étude s'intéresse aux propriétés phonétiques et phonologiques de la « voyelle apicale » /z/, telle qu'elle est attestée en chinois de Jixi. L'objectif est de déterminer si ce segment a des propriétés d'une voyelle ou d'une consonne. Phonologiquement, ce segment est un phonème distinct qui s'appose à /i/. Il est exclusivement attesté en position noyau de syllabe où il constitue une unité porteuse de ton, et peut subir des processus de sandhi tonal. Phonétiquement, nous avons examiné les caractéristiques acoustiques de ce segment en se basant sur la production de 10 locuteurs natifs. Les résultats obtenus montrent que /z/ contient dans la majorité des cas du bruit de friction dans sa phase initiale, mais une structure formantique apparaissant vers sa fin. L'analyse du rapport bruit/harmonique confirme cette présence importante du bruit, distinguant ainsi clairement ce segment des voyelles hautes /i, u, ʉ/. Ces résultats soulèvent un ensemble de questions sur la relation entre la réalisation phonétique d'un segment et son comportement phonologique.