2016
Kristine Lund et al., « Le déterminisme méthodologique et le chercheur agissant », HAL-SHS : linguistique, ID : 10670/1.qt9b8m
Dans cet article, nous explorons le concept du « déterminisme méthodologique », la supposition qui sous-tend la thèse d’incommensurabilité et la pratique liée, appelée « l’éclectisme méthodologique naïf » (Yanchar & Williams, 2006). Afin de comprendre où se trouve le déterminisme dans les méthodes que nous appliquons en tant que chercheurs, nous prenons deux exemples de méthodes – le Social Network Analysis (SNA), et la transcription des interactions humaines, et nous décortiquons quels sont les présupposés portés réellement par les méthodes lors de leur application et quels sont les présupposés sur lesquels le chercheur peut agir. Par la suite, nous présentons le projet Productive Multivocality in the Analysis of Group Interactions et ses objectifs (Suthers, Lund, Rosé, Teplovs & Law, 2013) afin de détailler un exemple où un chercheur, face aux interactions avec d’autres chercheurs, a su mettre en place une méthode mixte avec un éclectisme méthodologique conscient (plutôt que naïf), qui lui fait échapper à la thèse d’incommensurabilité. En conclusion, nous expliquons comment le fait de discuter des analyses différentes d’un même corpus a permis à l’enseignant-chercheur qui a mis en place et enseigné la séquence pédagogique, de l’évaluer.