Le français parlé en classe : une analyse discursive des pratiques langagières pour une sociolinguistique scolaire

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Pagnier Thierry, « Le français parlé en classe : une analyse discursive des pratiques langagières pour une sociolinguistique scolaire », Octaviana, ID : 10670/1.sn3zt5


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Intervenant : Thierry Pagnier (Circeft-Escol, UPEC) De nombreuses recherches récentes entreprises dans le champ de l’éducation questionnent l’efficience de dispositifs didactiques. Toutefois, l’efficience comparée des mises en œuvre effectives ne permet que très rarement de mettre en évidence des effets significatifs attribuables au seul dispositif. C’est une des conclusions du programme de recherche E-fran « Twictée pour apprendre l’orthographe ». Les conditions de leur mise en œuvre et notamment la conduite langagière des activités semble au contraire constituer un facteur déterminant. Dès lors les interactions en classe et leur analyse peuvent jouer un rôle important (Vinel & Pagnier, 2020), notamment dans la compréhension des processus de co-construction des inégalités scolaires (Rochex & Crinon, 2011). Alors que la question du langage et tout particulièrement les premières analyses sociolinguistiques de l’oral en classe ont nourri la dénonciation de certaines postures normatives (Boutet, 2002), les pratiques contemporaines donnant lieu à une horizontalisation des échanges ont considérablement complexifié l’espace discursif et interactionnel de la classe tant pour les élèves que pour les enseignants et donc les chercheurs. Au carrefour des littératies (Fraenkel et Mbodj, 2010, Bautier, 2009 & 2010), l’espace discursif de la classe convoque et construit plus ou moins explicitement des activités de différentes natures autorisant de manière plus ou moins visible des appropriations différenciées. L’analyse proposée dans ce contexte s’inscrit aux frontières de la sociolinguistique et de l’analyse du discours. Considérer l’espace de la classe comme un espace discursif permet de dépasser l’analyse strictement interactionnelle et souvent exclusivement dialogale. Le travail d’analyse « entre langue et discours » (Mortureux, 1993) cherche à contrario plus largement à articuler pratiques langagières et ressources linguistiques (discursives, lexicales, syntaxiques...) pour les réaliser. Il ne s’agit évidemment pas de corréler de manière stricte et réciproque l’usage d’une variante avec un type de pratiques langagières. En revanche, la description fine des pratiques effectives des élèves et des enseignants nous parait indispensable si l’on veut soutenir pédagogiquement les élèves d’une part et proposer aux enseignants des leviers d’intervention efficients d’autre part. Cette contribution se fixe donc comme objectif d’illustrer cette approche à partir de l’analyse de séances recueillies dans le cadre du projet «Twictée pour apprendre l’orthographe », en proposant d’identifier des axes de nominations (Pagnier, 2010) et de questionnements (Maulini, 2004) qui se construisent dans l’imbrication des discours instructeurs (Bernstein, 2007) d’élaboration et de stabilisation dans les échanges collectifs (Delarue-Breton, 2016). Les processus de nomination (désignation/dénomination et phraséologie) permettent notamment de contraster les discours par le degré d’implicite qu’ils transportent. Ce faisant, il s’agit de placer au cœur d’une « sociolinguistique scolaire » l’analyse des conditions d’appropriation pour tous les élèves du discours permettant la mise en mots et en pensée du savoir.

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