La communication handicapée. Les enfants surdoués et les enfants autistes ont-ils encore un corps ?

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2014

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Catherine Weismann-Arcache, « La communication handicapée. Les enfants surdoués et les enfants autistes ont-ils encore un corps ? », Hermès, La Revue, ID : 10670/1.tgv1xi


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Aujourd’hui, le langage et sa polysémie sont devenus « communication », les compétences sociales et émotionnelles remplacent les investissements libidinaux et affectifs, tandis que l’intérêt contemporain pour l’intelligence et ses différentes formes s’est substitué aux questionnements sur les fondements pulsionnels de la pensée. Les nouvelles expressions symptomatiques sont au diapason et les troubles neuro-développementaux sont en train de recouvrir tout le spectre de la psychopathologie infantile. Nous montrerons comment ces expressions contemporaines du mal-être peuvent être éclairées par la clinique d’hier et celle d’aujourd’hui : les enfants dits surdoués et/ou autistes d’Asperger illustrent particulièrement la manière dont les défaillances précoces au niveau de l’investissement du corps et de ses plaisirs auto-érotiques peuvent entraver les modalités relationnelles à travers la représentation de soi et de l’autre. Nous conclurons en faisant appel au transfert comme réanimation psychique possible de ces enfants « robots ».

Disabled communication. Do highly gifted and autistic children still have a body?Today, language and its multiple meanings have been turned into « communication », where social and emotional skills have become substitutes for libidinal and emotional investment, while contemporary interest in intelligence and its various forms has replaced questions on the instinctual foundations of thought. New symptomatic expressions are fitting in with this trend, with neurodevelopmental disorders tending to cover the entire spectrum of infant psychopathology. We show how past and current clinical practice can shed light on these contemporary expressions of suffering : « gifted » or « Asperger » children are a very good illustration of the way in which the inability to invest in the body and its auto-erotic pleasures in the early years of life can block relational skills that develop through representations of self and others. We conclude with an argument in favour of transference as a possible method of mental reanimation of these « robot » children.

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