Représentations et pratiques du jeûne et des régimes restrictifs pendant la chimiothérapie

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2022

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Julie Kalecinski et al., « Représentations et pratiques du jeûne et des régimes restrictifs pendant la chimiothérapie », Santé Publique, ID : 10670/1.upxylf


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Introduction : L’idée qu’un jeûne thérapeutique pourra avoir des vertus curatives circule parmi les patients atteints de cancer. Notre étude vise à améliorer la connaissance de cette pratique contre-indiquée en France pendant la chimiothérapie et à établir des recommandations pour faciliter les échanges entre médecins et patients. Méthodologie : Des patients traités par chimiothérapie ont rempli un autoquestionnaire concernant l’alimentation, le jeûne thérapeutique et les médecines alternatives. Un sous-échantillon de patients ayant l’intention de restreindre leurs apports alimentaires a été interviewé. Résultats : Parmi les 133 participants, plus de la moitié avaient modifié leur alimentation et/ou avaient entendu parler de jeûne thérapeutique. Vingt-et-un patients avaient l’intention de jeûner ou de suivre des restrictions alimentaires pendant leur chimiothérapie. Il s’agissait principalement de femmes, d’une moyenne d’âge de 56 ans, soignées pour un cancer du sein, ayant recours à des médications alternatives. Les patients avaient peu d’échanges avec l’équipe de soin, mais auraient souhaité en avoir avec leur oncologue. Neuf patients ont été interviewés. Ils avaient testé le jeûne court et/ou un régime cétogène pour améliorer l’efficacité du traitement, atténuer les effets secondaires et/ou avoir une meilleure maîtrise de leur prise en charge. Ils n’osent pas en parler avec leur oncologue, mais regrettent ce silence. Ils sont souvent conseillés par des naturopathes et ont testé l’homéopathie pour accompagner leur traitement. Conclusions : Les patients expliquent vouloir mettre toutes les chances de leur côté. Ils souhaiteraient que des temps d’échange soient proposés sur la thématique du jeûne par le corps médical, le silence étant perçu comme potentiellement délétère.

Introduction : The idea of therapeutic fasting with healing virtues is circulating among cancer patients. Our study aims to improve knowledge of this practice, which is contraindicated in France during chemotherapy, and to establish recommendations to facilitate exchanges between doctors and patients. Methods : Chemotherapy patients completed a self-questionnaire on diet, therapeutic fasting and alternative medicine. A subsample of patients intending to follow dietary restrictions were interviewed. Results : Among the 133 participants, more than half had changed their diet and/or had heard of therapeutic fasting. Twenty-one patients intended to fast or have dietary restrictions during chemotherapy. These were mainly women, with an average age of 56 years, being treated for breast cancer, using alternative medications. They had little interaction with the health care team but would have liked to have had some with their oncologist. Nine patients were interviewed. They had tested short fasting and/or a ketogenic diet to improve treatment efficacy, reduce side effects and/or gain more control over their management. They did not dare to talk about it with the oncologist but regretted their silence. They are often advised by naturopaths and have tested homeopathy to accompany their treatment. Conclusions : Patients explain that they want to put all the odds in their favor. They would like the medical profession to offer times for discussion on fasting, silence being perceived as potentially harmful.

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